Saint-Sébastien (Espagne), 10 juin 2023 (AFP) – La défaite de Bordeaux-Bègles face à La Rochelle (24-13) samedi en demi-finale du Top 14 marque « la fin d’un cycle » pour le club girondin, selon Frédéric Charrier, qui va rejoindre à Clermont, avec l’autre co-entraîneur Julien Laïrle, leur ancien manager Christophe Urios.
QUESTION: Quel sentiment prédomine après cette troisième défaite consécutive en demi-finale?
REPONSE: « On est déçus, surtout de la première mi-temps, où on prend trop de points facilement et on laisse les Rochelais nous décrocher au score (21-3). Je pense qu’on avait les moyens de revenir dans la partie en deuxième mi-temps, mais on est partis de trop loin. On n’a pas réussi à sortir proprement de notre camp. On les a laissés trop facilement prendre le score et ne pas douter. C’est là où on a des regrets. Ils sont doubles champions d’Europe. On n’est pas les seuls à être impuissants devant La Rochelle. Mais je pense qu’il y avait une opportunité pour nous. Je trouve qu’ils n’étaient pas dans leur meilleur jour ».
Q: Compte tenu des moments difficiles vécus par votre équipe cette saison, est-ce tout de même une satisfaction d’avoir atteint à nouveau le dernier carré?
R: « La satisfaction, c’était de finir dans les six (de la phase régulière). Maintenant, on a une équipe avec des joueurs de haut niveau, on est tous des compétiteurs. Quand on fait partie des six équipes qui vont lutter pour le Bouclier de Brennus, on a envie de jouer sa carte à fond. On n’est pas arrivés en demi-finale trois fois d’affilée par hasard. Je pense que cette année, l’équipe avait suffisamment de maturité par rapport aux saisons précédentes pour pouvoir s’expliquer réellement pour la victoire finale. Mais on a quand même passé une saison sous pression, on a manqué de confiance en nous. Je ne vais pas rappeler le contexte, mais évidemment que ça joue. Quand en fin de saison tu as besoin que tout le monde soit en pleine confiance pour l’objectif final, à savoir gagner le titre, peut-être que ça manque. Plus de confiance, plus de sérénité dans l’équipe, dans le club, nous aurait peut-être permis d’aller un peu plus loin ».
Q: C’était votre dernier match à l’UBB avant de rejoindre à Clermont Christophe Urios, qui avait été limogé en novembre. Comment le vivez-vous?
R: « C’est une fin d’aventure. On a démarré ce projet il y a quatre ans. J’aurais évidemment aimé le terminer avec Christophe. J’ai une pensée pour lui ce soir. Je pense qu’on aurait peut-être pu aller plus loin avec lui. C’est la fin d’un cycle. Quand on est arrivés, le club ne s’était jamais qualifié (pour la phase finale). Notre objectif était de changer de catégorie, de faire partie des clubs qui comptent. Sur les trois dernières années, on a fait partie des quatre meilleures équipes du championnat. Et ce n’est pas facile dans ce championnat de rentrer dans le dernier carré. Il y a donc une satisfaction par rapport à ça. Maintenant, un autre projet va arriver à Bordeaux ».
Propos recueillis en conférence de presse
© 2022 AFP
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