Paris, 9 fév 2023 (AFP) – Discipline, gestion des temps faibles, lutte dans le jeu au sol: les clefs du duel entre l’Irlande, première nation mondiale, et la France, auteure du Grand Chelem en 2022, samedi à Dublin, une finale avant la lettre lors du Tournoi des six nations.

. Victoires en série

L’Irlande a gagné 21 de ses 22 derniers matches à domicile, dont les 12 plus récents. Mais c’est la France qui a été la dernière équipe à l’avoir battue à l’Aviva Stadium, lors du Tournoi 2021 (15-13).

Les Bleus sont pour leur part sur une série victorieuse de 14 matches, alors que le XV du Trèfle a remporté 18 de ses 20 derniers matches, dont des succès sur l’Afrique du Sud (19-16) à l’automne, et surtout en Nouvelle-Zélande face aux All Blacks (32-22 et 23-12) l’été dernier.

. Des entames canon mais attention à la gestion

Côté tricolore, c’est « la » marque de fabrique de la bande à Fabien Galthié: entamer ses matches à 100 à l’heure, enchaîner le plus d’essais en un minimum de temps afin de n’avoir ensuite plus qu’à « gérer » ses temps faibles. Sauf que parfois, ça coince.

Ainsi à Rome, après avoir marqué trois essais au bout de 28 minutes de jeu (19-6), les Bleus ont ensuite concédé entre la 32e et la 62e un cinglant 18-3, l’un de ces fameux « temps faibles » qui nécessitent de s’appuyer sur le banc pour reprendre l’avantage, comme ce fut le cas avec l’essai à la 67e de Matthieu Jalibert, entré à la … 65e.

L’an dernier face à l’Irlande (30-24), les Tricolores s’étaient également fait peur, en encaissant coup sur coup deux essais au retour des vestiaires, par Josh van der Flier (44e) puis Jamison Gibson-Park (49e).

. Maîtriser les fondamentaux

Si l’on jette un oeil aux statistiques de l’édition 2022 du Tournoi, l’Irlande truste les premières places: 694 ballons portés, 2.700 mètres parcourus ballon en main, 96% de mêlées gagnées, 93,7% de touches… Une machine !

San compter qu’au niveau de l’attaque, le XV du Trèfle occupe aussi le haut du pavé, avec 24 essais marqués (17 pour les Bleus).

La France, de son côté, affiche le meilleur taux de plaquages réussis (90,2%), la défense ayant été l’an dernier l’un des axes déterminants de sa victoire finale dans le Tournoi, grâce au travail énorme réalisé par Shaun Edwards, en charge de ce secteur auprès des Bleus.

. La bataille des rucks

En matière de grattage, les Bleus ont de beaux spécialistes avec Grégory Alldrit et Julien Marchand. Mais dimanche, les Français n’ont remporté que 71 rucks/mauls (contre 108 pour les Italiens), commettant de trop nombreuses fautes.

« Ne mettez pas les mains dans les rucks, on ne peut pas ! », a ainsi pesté le sélectionneur français Fabien Galthié dans les vestiaires à la mi-temps.

Face aux Gallois, les Irlandais en ont eux gagné… 118. Rien de bien étonnant quand on compte dans ses rangs le troisième ligne Josh van der Flier, meilleur joueur du monde en 2022.

. La discipline, le bât qui blesse

Dix-huit pénalités concédées par la France face à l’Italie: presque une faute professionnelle à un tel niveau, surtout quand on vise le sacre mondial à domicile l’automne prochain.

« Jamais une de mes équipes (n’a) été pénalisée autant de fois (…) Si on ne rectifie pas notre niveau de jeu, spécialement dans ce secteur, on va perdre de quinze, vingt ou trente points à Dublin », a prévenu Shaun Edwards dès la fin du match à Rome.

Mais à Cardiff, les Irlandais n’ont pas non plus brillé par leur discipline (13 pénalités concédées, dont 6 pour le seul pilier Andrew Porter).

Les deux formations se doivent donc de rectifier le tir samedi, d’autant que l’arbitre désigné pour la rencontre est le très expérimenté Wayne Barnes.

© 2022 AFP

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