L’arrière de Toulon Melvyn Jaminet a confié mardi dans un entretien à l’AFP ne pas se mettre « plus de pression que ça » et avoir « juste hâte d’y être et de jouer », à quelques jours d’affronter son ancien club, Toulouse, lors de la 21e journée de Top 14.
Q: Comment vous sentez-vous depuis votre arrivée à Toulon en cours de saison ?
R: « Je me sens très bien, mon acclimatation s’est très bien passée. Les trois premières semaines, j’ai découvert mes partenaires et le plan de jeu mais je retrouve un peu la vie que j’avais avant de partir et, désormais, je me sens pleinement intégré. »
Q: Pourquoi avoir choisi de quitter Toulouse pour Toulon après à peine plus d’une saison au Stade ?
R: « C’était vraiment une grosse envie. Je savais que Toulon voulait me recruter et puis j’avais envie de revenir à la maison. C’est vrai que c’est un peu dur d’arriver en cours de saison mais il y a aussi eu d’autres arrivées tardives à cause de la Coupe du monde donc je n’étais pas le seul. On échangeait par messages avec Pierre (Mignoni, ndlr), il m’a dit qu’il me voulait au club, je savais qu’il suivait mes matches mais ce n’était pas non plus insistant. Puis j’ai retrouvé ici des amis d’enfance et ma famille, c’est cool et reposant de pouvoir les voir après les entraînements pour changer un peu du rugby. »
Q: Votre arrivée à Toulon a pourtant coïncidé avec une mauvaise passe du club sur le plan sportif…
R: « Je pense que la Coupe d’Europe nous a fait mal à la tête, il ne faut pas se le cacher. Certains devaient déjà digérer le Mondial, d’autres devaient s’adapter au nouvel effectif et, après les deux premières défaites en Champions Cup, on s’est mis à douter. On a eu du mal à rebasculer sur le championnat mais j’ai l’impression qu’on a eu un bon déclic il y a trois semaines et je pense qu’on est reparti sur de bonnes bases » (le RCT est 4e, le Stade toulousain 2e).
Q: Comment appréhendez-vous le match face à Toulouse samedi soir ?
R: « J’ai hâte d’y être. C’est forcément bizarre d’affronter Toulouse car je faisais partie de cet effectif en début de saison mais j’ai hâte de revoir les joueurs, que ce soit sur le terrain ou en dehors. Je sais que ça va bien se passer et j’espère que ce sera un très beau match. »
Q: Est-ce difficile de faire abstraction du contexte avant un tel match ?
R: « C’est vrai qu’on y pense forcément plus mais, honnêtement, je ne me mets pas plus de pression que ça. J’ai juste hâte d’y être et de jouer car c’est un match important. On se bat pour la qualification, rien n’est acquis, tout va se jouer sur les derniers matches donc il faut les jouer à 200% et ne rien lâcher pour ne pas faire de faux pas. On doit rester sur la même dynamique avec une grosse défense, du combat et beaucoup d’intensité. »
Q: Le match se jouera au Stade Vélodrome, qu’avez-vous comme souvenirs là-bas, vous qui avez été formé au RCT ?
R: « Ce stade a toujours été un peu spécial pour moi. J’ai revu une photo de ma première fois au Vélodrome, j’étais ramasseur de balle et me voilà plusieurs années après, c’est… (il marque une pause). On a du mal à se rendre compte quand même car pendant la saison on a toujours la tête dans le guidon mais revoir cette photo permet de prendre conscience de ce qu’on fait, de réaliser. C’est quand même beau. Honnêtement, je ne sais pas trop les émotions que ce match va me procurer, il y a tellement de souvenirs. Je suis revenu la saison dernière avec Toulouse mais le fait d’aller au Vélodrome et de jouer avec Toulon, d’être de ce côté… J’ai vraiment hâte d’y être. »
Propos recueillis par Lucas BERTOLOTTO.
© 2024 AFP
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