« Je ne m’attendais pas à ce que le Top 14 soit si dur », lance Kolisi

Robinson (France), 12 juin 2024 (AFP) – Débarqué en France en novembre, le capitaine des Springboks doubles champions du monde Siya Kolisi va découvrir la phase finale du Top 14. « Je ne m’attendais pas à ce que ce soit si dur », a-t-il confié à l’AFP avant le barrage entre le Racing 92 et Bordeaux-Bègles dimanche (18h00).

Un temps éliminé, le Racing a arraché son billet pour la phase finale en obtenant à la 78e minute le point du bonus défensif samedi dernier à La Rochelle (défaite 24-19) lors de la 26e et dernière journée de la saison régulière.

QUESTION: Avez-vous douté avant d’arracher le point de bonus contre La Rochelle, synonyme de qualification?

REPONSE: « Non. On a fait de bonnes choses mais on peut faire mieux. On s’est battus pour se qualifier, avec cet essai à la fin qui nous offre le bonus. La phase finale, c’est autre chose. La mentalité est différente, c’est une question de savoir qui est prêt le jour J. Il faudra être prêts. On a travaillé dur tout au long de la saison. On n’a jamais douté. On a confiance en ce qu’on fait, en notre plan de jeu et on a su convertir nos occasions, même si on leur a donné trop de pénalités, ce qui nous a compliqué les choses. »

Q: Que vous inspire ce barrage contre Bordeaux-Bègles?

R: « C’est vraiment passionnant, c’est une super équipe. On sait que si on n’est pas prêts, notre saison est terminée. C’est un sacré défi! (…) C’est une bonne équipe, qui pratique un jeu excitant. Les supporters seront derrière eux et c’est toujours spécial d’évoluer là-bas (le match aura lieu au stade Chaban-Delmas de Bordeaux, NDLR). »

Q: L’absence de l’ouvreur de l’UBB Matthieu Jalibert change-t-elle quelque chose?

R: « Il a été incroyable cette saison. Comme souvent. Mais l’UBB a déjà joué et gagné sans lui. Contre les Saracens en Champions Cup, ils ont évolué sans lui (victoire 45-12, NDLR). C’est une très bonne équipe et les joueurs qui peuvent le remplacer sont de très bons joueurs. »

Q: De votre côté, vous avez perdu Nolann Le Garrec…

R: « Ça fait partie du rugby… C’est triste. Je suis désolé pour lui, il aurait vraiment aimé être là. Il est important mais c’est une opportunité pour nous de pousser derrière lui. On ne peut pas trop s’attarder. Si on gagne, il fera partie de cette victoire. Il est là avec nous, à nous aider, nous conseiller. J’imagine que Matthieu fera pareil avec Bordeaux, en apportant son expérience, en aidant où il peut. »

Q: Etes-vous inquiet au moment d’affronter leur ligne de trois-quarts?

R: « Inquiet? On veut se tester contre les meilleurs et on en a l’opportunité ce week-end. Peu importe qui joue, on veut juste gagner. »

Q: Ressentez-vous la pression d’un premier titre depuis 2016?

R: « Toujours. C’est pour ça que je suis venu ici, pour gagner des titres. Je veux toujours gagner. Je ne veux pas juste être un numéro. On y croit tous, c’est notre objectif. On est en position de combattre et c’est tout ce qui compte. »

Q: Le Racing 92 a-t-il les armes cette année?

R: « J’y crois. On a montré qu’on avait ce qu’il fallait par moments. Contre Pau, on a fait quarante bonnes premières minutes et puis on s’est endormis. Si on peut faire un copier-coller de ce qu’on a fait en première période avec le combat, l’envie, qu’on a su mettre contre La Rochelle… Il y a de bons moments à droite à gauche, il faut maintenant sortir une performance complète. Le Top 14 est sans doute la compétition la plus difficile dans laquelle j’ai joué domestiquement. Je ne m’attendais pas à ce que ce soit si dur. »

Q: Vous êtes arrivé début novembre. Comment vous y sentez-vous?

R: « Je me régale. C’était compliqué au début, la langue est difficile à apprendre! Mais le vocabulaire rugby est plus facile à comprendre. (sourire) On s’est bien adaptés, les enfants sont contents à l’école, mon fils joue au rugby pour le Racing… J’ai pris cinq kilos en arrivant, à cause du pain. Un jour, j’étais à la salle, je me suis regardé et je me suis dit +Mec, t’es horrible.+ Donc j’ai dû couper un peu de nourriture, notamment le pain… Ça n’a pas été facile parce que la nourriture est incroyable! Là, c’est bon: je n’ai jamais été aussi léger (sourire). »

propos recueillis par Nicholas Mc ANALLY et Adrien MARCHAND

© 2024 AFP

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