Le risque de traumatisme crânien grave dans le rugby peut être considéré comme une forme de maltraitance pour les enfants, et la pratique de ce sport devrait par conséquent être interdite aux moins de 18 ans, estiment des universitaires britanniques dans une étude récente.
Alors que le rugby vient de fêter son bicentenaire, et que le Tournoi des six nations reprend ce week-end, ces chercheurs considèrent que les enfants ne devraient plus être autorisés à le pratiquer: en cause, les risques de contacts et chocs à la tête. L’analyse les conduit aux mêmes préconisations pour la boxe, où les coups au visage sont autorisés.
Ils affirment également que les parents ne sont pas assez informés des risques de lésions cérébrales encourus à long terme et observent en outre que les écoles qui inscrivent le rugby à leurs cours d’éducation physique et sportive ne demandent pas au préalable un consentement éclairé des élèves.
S’appuyant sur les données médicales relatives aux sports susceptibles de provoquer de graves lésions cérébrales, ces chercheurs des universités de Winchester, Nottingham Trent et Bournemouth estiment que les sports à fort impact physique comme le rugby ou la boxe devraient être considérés comme dangereux pour le cerveau des enfants. Ils en concluent que leur pratique est contraire aux lois adoptées contre la maltraitance des enfants.
« Les sports pratiqués par les enfants ne devraient pas nuire à leur cerveau », a déclaré au quotidien The Times le professeur Eric Anderson, de l’université de Winchester, qui a dirigé l’étude, au quotidien The Times.
« Ils (ces sports) devraient se concentrer sur le plaisir, la santé et le développement social plutôt que de conditionner les enfants pour la pratique d’un sport de haut niveau », a-t-il ajouté.
« Les chocs causent des dommages cognitifs et augmentent le risque de maladies neurodégénératives et de démences; ils sont donc préjudiciables au cerveau de l’enfant », a encore dit Eric Anderson.
Sollicité par le Times, un porte-parole de la Fédération anglaise de rugby à XV (RFU) a réagi en indiquant que « le bien-être des joueurs a été et restera notre priorité absolue » et en faisant observer que « le rugby pour les jeunes dans les écoles ou les clubs en Angleterre existe sous différentes formes: avec contact, avec contact réduit et sans contact ».
Cette étude intervient alors qu’un groupe de près de 300 anciens joueurs, dont les ex-internationaux anglais Steve Thompson et Phil Vickery, vainqueurs de la Coupe du monde en 2003, ont intenté une action en justice en raison des lésions cérébrales dont ils souffrent.
Ces joueurs estiment que la fédération internationale (World Rugby) de même que les Fédérations galloise et anglaise n’ont pas pris les mesures appropriées pour protéger leur santé et leur sécurité.
© 2024 AFP
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