La Rochelle-Racing, barrages ou vacances ?

Top 14: La Rochelle se paye le Racing à l'usure

Qualifiés pour l’heure tous les deux pour les barrages, La Rochelle (5e, 62 points) et le Racing 92 (6e, 61 pts) s’affrontent samedi dans un choc final du Top 14 incertain, notamment pour le perdant.

Talonnés par Perpignan (7e, 58 pts) et Castres (8e, 58 pts), voire Clermont (10e, 56 points), qui pourraient, en fonction des résultats, leur ravir une des deux places de barragiste, Maritimes et Franciliens jouent leur saison sur ce duel.

. Série en sursis pour le Racing

Depuis sa remontée en Top 14 en 2009, le Racing n’a jamais manqué le rendez-vous des phases finales. Une non-qualification samedi serait vécue comme un camouflet pour l’Anglais Stuart Lancaster, arrivé aux commandes des Ciel et Blanc l’été dernier.

« Le contexte fait que nous devons aller là-bas avec un état d’esprit de vainqueur: on ne peut pas se permettre de tabler sur les résultats de nos concurrents directs », admet l’Anglais.

« Avec le reste du staff, on se tiendra informé de ce qui se passe ailleurs et on essaiera de passer les infos aux leaders sur le terrain, mais si l’on s’occupe trop des autres, on risque d’oublier de se concentrer sur nous-mêmes et c’est comme ça qu’on perd », prévient-il.

. Statut rochelais

Sèchement sortis par le Leinster (40-13) de la Champions Cup dont ils étaient double tenant du titre, les hommes de Ronan O’Gara n’ont plus que le Top 14 pour égayer leur printemps et confirmer leur statut de valeur sûre (cinq qualifications lors ses six derniers exercices).

Ils entendent bien jouer leur chance à fond dans la course au Top 6 avec le retour de plusieurs cadres. Cela s’est vu à Toulouse le week-end dernier (31-31), d’où ils sont repartis avec « un sentiment mitigé » selon leur capitaine Grégory Alldritt… Et toujours pas qualifiés.

Une élimination précoce, qui plus est dans leur antre de Deflandre où ils n’ont concédé qu’une seule défaite en Top 14, ferait désordre au bout d’une saison complexe à gérer aux niveaux physique et mental.

« On n’évoque même pas la possibilité que tout se termine ce week-end, coupe le pilier gauche Reda Wardi. Je ne veux pas y croire ».

. Vrai 8e, avec une nuance

Sur ce point, les deux camps connaissent les enjeux et semblent raccord sur le qualificatif. « Pour nous, c’est un vrai 8e de finale, on a notre destin en mains et il faudra donner le meilleur de nous-mêmes », insiste l’ouvreur du Racing Antoine Gibert.

« C’est notre huitième de finale à nous », lui a répondu en écho Jonathan Danty, le centre de Rochelais jamais aussi motivé qu’à l’approche de ces matches couperet.

Deflandre n’est en effet pas l’endroit idéal pour obtenir une qualification: « ça rend les choses plus difficiles mais c’est parce qu’on s’est rendu les choses compliquées aussi, en perdant pas mal de points en route », souligne le deuxième ligne des Racingmen Cameron Woki, qui sait qu’un bonus pourrait éventuellement suffire pour rester dans les clous de la qualification.

. Choc frontal

Ce dont se méfient les Franciliens, c’est surtout la puissance des avants rochelais: « c’est un gros combat qui nous attend, avec une équipe dense », affirme Woki.

« Leur pack est solide, avec Uini (Atonio), Will (Skelton) et Greg (Alldritt). Ils savent très bien s’en servir et c’est grâce à ça qu’ils ont dominé l’Europe pendant deux ans », rappelle-t-il. Et ils ont « de très bons gratteurs », ajoute l’ouvreur Antoine Gibert, malgré l’absence du Fidjien Levani Botia (avant-bras cassé).

« On a retrouvé notre équipe contre Toulouse, avec de l’avancée et nos gros porteurs de balle. C’est notre marque de fabrique donc c’est de bon augure », confirme ainsi Wardi.

Les craintes rochelaises portent, selon Danty, sur « le triangle arrière plutôt costaud » des visiteurs, au soutien du Fidjien Josua Tuisova revenu au bon moment. Seul bémol dans la quête francilienne: l’absence du demi de mêlée Nolann Le Garrec (épaule).

© 2024 AFP

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