La Rochelle, à la confiance en berne ces derniers temps, a renoué avec un succès impératif pour s’extirper de la zone dangereuse du Top 14 aux dépens d’une équipe de Toulouse largement remaniée et guère offensive (29-8), samedi soir pour le compte de la 11e journée.
Six mois après l’attribution du dernier Brennus, les retrouvailles entre les deux ténors du rugby tricolore ont surtout valu pour la débauche de combats, parsemée de quelques éclairs d’abord improductifs, avant que les hommes de Ronan O’Gara ne trouvent la bonne carburation juste avant la pause.
Le champion en titre, avec un seul mondialiste français présent, Julien Marchand (11 minutes contre la Nouvelle-Zélande), avait coché ce déplacement sur la Côte Atlantique dans la colonne +cadres au repos+.
Sans faire injure aux seconds couteaux haut-garonnais qui ont, malgré leur grosse indiscipline, répondu pendant une demi-heure au défi physique imposé par les Maritimes, l’envie, transformée en enthousiasme avec la prise de score avant la pause de ces derniers, a fait la différence.
Bien lancés par un essai de pénalité sanctionnant la 6e faute visiteuse en 13 minutes, les débats ont mis un peu de temps à décoller, la faute à des défenses solides et des prises de risques minimales.
Puis tout s’est décanté en trois minutes avant la pause. D’une mêlée gagnante aux 50 mètres, Dillyn Leyds a recentré un coup de pied pour UJ Seuteni, esseulé et les mains moites, qui a claqué sa passe vers le troisième ligne Levani Botia qui a conclu (38e).
Deflandre avait à peine le temps de savourer que le jeune ailier Nathan Bollengier, pour sa première titularisation, interceptait une passe de Baptiste Germain et filait porter le score à 24-3 aux citrons, bonus offensif en poche.
L’heure était alors à la sécurisation de ce bien, dans un scénario quasi identique au premier acte: des Rochelais qui poussent en pilonnant, des Toulousains qui se mettent à la faute et sur une pénalité rapidement jouée par Hugo Reus, relayée par Teddy Thomas et Brice Dulin, Leyds se jouait d’Ange Capuozzo pour inscrire le 4e essai (50e).
Dans ces conditions, le troisième ligne Grégory Alldritt pouvait revenir sereinement après deux mois et demi de pause post-Mondial, le nom scandé et l’aura déjà prégnante, sans toutefois donner le surplus pour punir davantage les hommes d’Ugo Mola, qui se seront accrochés, avec leurs moyens, à rester en deçà des 30 points encaissés et en sauvant l’honneur par le deuxième ligne Clément Vergé après la sirène.