Le Biarritz Olympique (BO) traverse une crise financière grave qui pourrait aboutir à une relégation administrative. Les repreneurs du club sont attendus aujourd’hui devant la commission de discipline de l’Autorité de régulation du rugby (A2R) à Paris, mais hier soir, aucun des virements nécessaires n’avait encore été effectué, laissant le club dans une situation critique.
Depuis le changement de direction début mai, la commission de contrôle demande des preuves concrètes des capacités financières des nouveaux dirigeants, Shaun Hegarty et Flip Van der Merwe, ainsi que de l’avocat Arnaud Dubois. La commission exige un million d’euros immédiatement pour clôturer l’exercice en cours, puis trois millions en début d’été pour la prochaine saison, et six millions supplémentaires pour les deux saisons suivantes. Jusqu’à mardi soir, aucun de ces fonds n’avait été transféré.
Cette situation met en péril la participation du BO à la prochaine saison de Pro D2. La commission de contrôle doit statuer aujourd’hui sur la validation du projet de financement du club. Si les garanties financières ne sont pas apportées, le club risque une relégation administrative.
La situation est aggravée par le refus de paiement des droits d’image de six joueurs sous contrat et par les dettes envers plusieurs prestataires. Ces problèmes financiers ont conduit la commission à augmenter les montants exigés pour garantir la viabilité du club.
Deux pistes financières sont évoquées pour sauver le BO. La première est celle de l’entrepreneur Romain Détré, ami de l’avocat Arnaud Dubois, qui avait assuré être en mesure de fournir les garanties financières nécessaires. La seconde piste est celle de Pierre-Édouard Stérin, fondateur de Smartbox et 104e fortune française. Stérin a déjà placé trois millions d’euros en fiducie pour la rénovation du stade. Cependant, aucune contrepartie immobilière ne sera accordée en échange de son investissement, selon la maire de Biarritz, Maider Arosteguy.
Le club, toujours dans le rouge, attend une décision cruciale de la commission de l’A2R ce mercredi. Si les garanties financières ne sont pas validées, le Biarritz Olympique pourrait être relégué administrativement, compromettant son avenir en Pro D2.
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