Le Stade français, encore mené après l’heure de jeu par Lyon, a tout renversé sur la fin samedi pour s’imposer (22-13) et conforter sa place de leader d’un Top 14 qui a vu son voisin du Racing 92 l’emporter au caractère à Castres (23-21).
Les Soldats Roses, qu’on avait quitté amorphes à La Rochelle, ont donc retrouvé des couleurs. Mais ils ont mis le temps pour prendre la mesure d’un LOU venu dans la capitale pour faire un coup et essayer de s’éloigner de la zone rouge.
Il a manqué un quart d’heure aux coéquipiers de Baptiste Couilloud, qui ont longtemps fait la course en tête avant de subir le réveil tonitruant des Parisiens auteurs de trois essais en 18 minutes. Ce succès est précieux pour le Stade Français dans la course à la qualification, voire aux demi-finales directes.
En attendant le choc de la journée qui opposera dimanche soir au Matmut Atlantique les rivaux de la Garonne renforcés par le retour de leurs internationaux respectifs, Toulouse (2e) et Bordeaux-Bègles, qui a provisoirement rétrogradé à la 8e place, c’est le Racing 92 qui a fait la très belle affaire du jour en l’emportant au CO dans une fin de match folle.
– Double infériorité numérique –
Logiquement devant à la pause grâce à deux essais après la demi-heure (20-6), les Franciliens ont été rattrapés par leur indiscipline, se retrouvant un temps à 12 face à des Tarnais qui sont revenus dans la partie à l’usure et sont même passés devant à huit minutes du terme (21-20).
Malgré une double infériorité numérique, les hommes de Stuart Lancaster ont bénéficié d’une pénalité réussie par Nolann Le Garrec (76e) avant que Castres n’ait la même opportunité deux minutes plus tard. Chargé de la sentence, Pierre Popelin a manqué la cible.
Même sort pour Antoine Hastoy et La Rochelle en soirée. Alors qu’il avait la gagne au bout de son pied sur pénalité, le buteur maritime a trouvé le poteau et Bayonne a conservé son invincibilité à domicile en Top 14 depuis la remontée de l’Aviron (13-12).
Les coéquipiers de Camille Lopez ont livré une belle copie pendant près d’une heure (13-0) avant de voir les champions d’Europe mourir à un point après avoir marqué deux essais en supériorité numérique.
En ouverture, le choc des retrouvailles entre Toulon et Montpellier a tourné court. Entre des Varois appliqués et ultra-réalistes avec huit essais inscrits et des Héraultais, pourtant vainqueurs de leurs quatre derniers matches mais longtemps méconnaissables, Mayol a apprécié le cavalier seul des siens (54-7), qui réintègrent la zone des qualifiés.
– Choc de la peur –
Pau aussi avait un rôle à jouer dans cette course effrénée au Top 6. Clermont, en manque palpable de confiance ces dernières semaines, s’en est rendu compte lors d’un premier acte course-poursuite, la Section prenant les devants, les Jaunards réagissant avec un caractère annonciateur d’une fin heureuse.
L’essai après la sirène du premier acte de Joris Jurand (21-14) a fait exploser le Michelin, refroidi avant l’heure de jeu par un deuxième essai concédé sur interception de Théo Attissogbé avant que Baptiste Jauneau ne délivre le peuple jaune et bleu, soulagé au terme d’une partie à huit essais (31-28).
Oyonnax, qui n’a toujours pas connu la victoire cette année, jouait sûrement une de ses dernières cartes en recevant Perpignan, barragiste en forme et soutenu par une colonie de 500 supporters bruyants.
Ont-ils joué un rôle lors de ce choc de la peur ? Sûrement car si les Aindinois ont su prendre les devants sur deux pénaltouches gagnantes (12e, 18e), ils ont aussi beaucoup subi, concédant également deux essais des ailiers Tavite Veredamu et Ali Crossdale pour un succès catalan précieux dans la course au maintien (15-14).
© 2024 AFP
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