Bien sûr, il y a cette demi-finale qui échappa d’un cheveu aux Biterrois lors de la dernière journée, alors que l’ASBH était restée solidement ancrée quasiment toute la saison dans le peloton de tête. Il aura manqué de la constance, condition sine qua none pour réussir en pro D2 avec quelques trous d’air aux 2/3 de la saison. Les raisons sont multiples : la principale tient probablement à un manque de fraicheur. Alors que certaines équipes, et non des moindres comme Aurillac, « géraient » certains déplacements en mettant au repos quelques cadres, le staff biterrois alignait à chaque sortie la meilleure équipe possible, ce qui eut pour effet second de fatiguer le groupe au moment où d’autres justement montaient en puissance (Mont-de-Marsan, Colomiers).
En tout cas, les rouge et bleu ont laissé une image positive, proposant un jeu fait de vitesse et de mouvement. Les Héraultais terminent deuxième équipe au nombre des essais marqués, derrière le champion lyonnais.
Et la suite maintenant ?
Rugby professionnel oblige, les intersaisons vivent au gré des flux migratoires avec leurs lots d’incertitude. Le staff, lui, reste inchangé, augurant ainsi une certaine continuité dans la philosophie de jeu.
Concernant l’équipe, des changements sont à noter. Le jeu pour l’observateur consiste alors à mettre sur la balance de Roberval d’un côté les sortants, de l’autre les entrants. Fonder son pronostic sur une simple lecture de noms est aujourd’hui trop aléatoire. Tant de déceptions de joueurs confirmés et tant de belles surprises de jeunes joueurs par le passé.
En première ligne, c’est un échange standard : 2 piliers droits s’en vont (Stragiotti et Brison) et 2 arrivent ( Kouider et l’international Roumain Tarus) . Avantage aux entrants.
Les secondes lignes ne furent que 3 la saison passée mais quels joueurs ! Avec notamment Battye le capitaine exemplaire et l’éblouissant, l’éclaboussant Félix Lambey. Ce jeune va rejoindre le Top 14 avec le LOU. Pour le remplacer, le jeune Cerqueira arrive de Lyon, joueur très élancé et coureur. Il sera accompagné de Mammry de retour au pays et du jeune espoir Anglais Wilkins. Un gain en quantité  qui ne sera pas du luxe pour compenser l’extraordinaire saison de Lambey.
En troisième ligne, pas d’arrivée et encore une interrogation sur le jeune Eloi Massot qui pourrait finalement rester. Le club compte sur des joueurs confirmés comme Ramonéda, Barrère, Meïté et maintenant Bourdeau. Le Géorgien Lomidzé peut mieux faire vu son potentiel.
A la mêlée, Valentine reste le maître mais aura à ses côtés un joueur très prometteur venu d’Oyonnax : Julien Blanc, fils d’Eric. Il remplacera Bisman, parti à Albi. Avantage à l’entrant.
Pas de changement à l’ouverture : Lachie Munro titulaire, Suchier pour le suppléer.
Derrière, pas mal de départs et non des moindres : Vakacégu, la F1 de l’équipe, mécanique de très haute technologie, rejoint l’étage supérieur à l’UBB. Danré Gerber, le canon de Navarone, capable de pénalités de 60 m, a été peu utilisé la saison dernière et part dans la préfecture landaise. Conrad Marais n’a pas eu le rendement qui fut le sien la précédente saison, il suit son compère Bisman dans la préfecture du Tarn. Pour les remplacer, le rapide Niko, en provenance d’Albi après une magnifique saison à Pau, sera positionné à l’aile. 2 jeunes suppléeront dans ces lignes arrières : Clément Querru et Robin Aulas. Pour améliorer les performances en attaque, certains cadres devront confirmer comme Sébastien Max, auteur d’une saison très propre, devront être plus constants comme Puletua, doté d’un énorme potentiel, devront retrouver le niveau qui fut le leur comme Peyras-Loustalet qui fut un des acteurs du maintien de l’ASBH en Pro D2 il y a 3 ans.
Il faudra aussi de la chance comme Béziers en eut globalement la saison dernière : peu de blessés, une météo clémente qui permit aux joueurs de pratiquer le jeu que l’on connait.
Tant de paramètres qui font de ce championnat un exemple à suivre…
Ph.M.

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