Le Racing 92, une équipe « pas facile à battre en phase finale », assure Imhoff

juan imhoff racing 92

Le Plessis-Robinson (France), 7 juin 2023 (AFP) – Le Racing 92, malgré une saison faite de hauts et de bas, reste une équipe « qui n’est pas facile à battre en phase finale », prévient dans un entretien à l’AFP l’ailier argentin Juan Imhoff avant la demi-finale de Top 14 face à Toulouse.

Q: En barrage, vos avants semblaient émoussés…

R: « Le Stade français, pour nous, c’est toujours un match à part. Or, quand tu bats ton ennemi numéro un, chez lui, et que, après le match, il n’y a pas de sourires dans les vestiaires, c’est que quelque chose s’est passé dans la tête de certains. Leur ego et leur fierté ont été touchés et, contre Toulouse, ils vont pousser avec le coeur: grâce à l’adrénaline et au stress, je sais qu’ils vont sortir un grand match ».

Q: Le Racing 92 a vécu une saison compliquée mais est encore en demi-finale. Comment l’expliquez-vous?

R: « Quand on est au Racing 92, qu’on vienne d’y signer ou qu’on y soit depuis longtemps comme moi, on sait qu’on joue pour être en finale: c’est le minimum. Les deux dernières années, c’est vrai, la question était plus de savoir si on allait se qualifier ou pas. Mais, la vérité, c’est que le minimum pour le Racing, c’est d’être là où on est ».

Q: Et ce, malgré des résultats en dents de scie, en Champions Cup comme en championnat?

R: « Le rugby est un sport énormément basé sur la confiance et nous étions confiants dans le sens où, malgré ces défaites, on savait que c’était possible. Une fois qu’on reprend confiance, l’équipe est totalement différente. Celle qu’on a vu avant et celle qu’on voit aujourd’hui n’ont rien à voir. Et pourtant, on a les mêmes joueurs, le même staff… Quand tout n’est pas parfait, c’est la capacité à se remettre en question et à retrouver une bonne dynamique qui fait le caractère d’un groupe. C’est pourquoi le Racing n’est pas une équipe facile à battre en phase finale ».

Q: Personnellement, vous êtes passé par une période difficile…

R: « Je me suis battu pour retrouver mon niveau. J’ai voulu montrer l’exemple à l’entraînement mais aussi en dehors. Personne ne me juge plus sévèrement que moi et c’est une grande fierté d’avoir pu surmonter ce moment-là et, aujourd’hui, d’être là où je suis, à mon âge. Il y a toujours eu une grosse concurrence au Racing, avec souvent des stars à mon poste. Personne n’est à l’abri et, tous les ans, il faut gagner sa place ».

Q: A quelle genre de match vous attendez-vous vendredi?

R: « Tout le monde le dit: ils sont meilleurs que nous. On aurait bien aimé être dans leur situation, avoir survolé la saison régulière, car on n’aime pas être les outsiders – on a une certaine fierté – mais la vérité, c’est qu’on n’est pas meilleurs qu’eux. Vendredi, on a 80 minutes pour démontrer le contraire et tout donner face à la meilleure équipe du monde. Même si la question va être de savoir si on va +jouer+ ce match ou le regarder passer… C’est ça qui sera important ».

Q: Malgré tout, vous sentez-vous sous pression alors que le Racing n’a plus rien gagné depuis 2016?

R: « On a plusieurs sources de motivation, c’est vrai. Et puis Laurent Travers va quitter son poste d’entraîneur après de nombreuses années au sein du club, à qui il a beaucoup donné. Sans compter que beaucoup de joueurs qui ont marqué le Racing – Louis Dupichot, Teddy Iribaren, Wenceslas Lauret… – vont nous quitter. Mais Toulouse aussi est ultra-motivé. Donc on s’attend à un sommet ».

Propos recueillis par Laure BRUMONT

© 2022 AFP

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