Paris, 15 fév 2023 (AFP) – Les scandales à la tête de la Fédération française de rugby (FFR) et du comité d’organisation « n’ont pas pesé du tout sur l’image de la Coupe du monde » qui sera organisée en France (8 septembre-28 octobre 2023), a assuré mercredi aux sénateurs, son directeur général, Julien Collette.
Auditionné par la commission Culture et Education du Sénat, Julien Collette, qui a remplacé Claude Atcher débarqué à l’automne pour son management brutal, a assuré que « les affres qu’ont traversées la gouvernance du comité et (le) rugby français en général n’ont pas pesé du tout sur l’image de marque » du Mondial.
Jacques Rivoal, président depuis le début du Groupement d’intéret public (GIP, la FFR ayant les deux tiers et l’Etat y étant minoritaire), structure chargée d’organiser la Coupe du monde, a assuré de son côté que « l’évènement était plus fort que le +buzz+ médiatique » liée à la FFR car le GIP est « une structure independante » qui a « continué à fonctionner ».
Face à ces affirmations, plusieurs sénateurs, comme Jean-Jacques Lozach (PS) ou David Assouline (PS) se sont montrés sceptiques.
Le président de la FFR, Bernard Laporte, a démissionné de la présidence suite à sa condamnation en première instance pour corruption et a été remplacé par intérim par le trésorier Alexandre Martinez.
Julien Collette est revenu sur la dernière version du bugdet du GIP présenté début février, et l’actualisation de dépenses prenant notamment en compte l’inflation ou rehaussant les dépenses de sécurité.
S’agissant de la sécurité privée, la Coupe du Monde aura besoin de « 6.300 agents sur les neuf stades » en France, « le pic de mobilisation » représentant l’équivalent d’ »un week-end de matches de Ligue 1″ de foot. Elle ne nécessite pas de « concentrer comme cela peut-être le cas des JO un nombre important d’agents dans la même zone ». Les JO 2024 de Paris ont besoin de plus de 20.000 agents, essentiellement en Ile-de-France, et ont du mal à les trouver.
S’agissant encore de la sécurité, il a expliqué qu’ils étaient en lien avec le centre de renseignement olympique, crée pour les JO de Paris, qui a pointé en priorité « le risque cyber ». Le comité d’organisation se « concentre » sur « le système de contrôle d’accès au stade ». Un centre des opérations de sécurité et cyber « sera créé » pendant le tournoi.
M. Rivoal a répété que l’évènement allait générer entre « 45 et 50 millions d’euros » de bénéfices, qui seront reversés aux clubs.