L’équipe de France des moins de 20 ans, triple championne du monde en titre, n’a pas réussi à décrocher un quatrième sacre consécutif. Les jeunes Bleus ont été dominés par une équipe anglaise solide et bien organisée, s’inclinant 21-13 en finale, vendredi soir au Cap.
La rencontre a été marquée par une domination physique anglaise, avec un pack d’avants particulièrement efficace. Les Bleuets, bien qu’enthousiastes, ont peiné à conserver le ballon, multipliant les erreurs face à une défense anglaise impitoyable. Les Français espéraient offrir une dernière victoire à leur manager Sébastien Calvet avant son départ pour Agen, mais leurs efforts n’ont pas suffi.
Les Français avaient sans doute laissé trop d’énergie en demi-finale contre la Nouvelle-Zélande (55-31), ce qui a affecté leur performance en finale. « Les Anglais ont été meilleurs, ils nous ont pris dans tous les secteurs », a reconnu le capitaine Hugo Reus. « On a fait beaucoup trop d’erreurs (…) L’apprentissage fait mal, très mal ».
Sébastien Calvet a également salué la supériorité des Anglais : « Ils étaient imprenables et il faut les féliciter. On a perdu contre meilleurs que nous ». Il a toutefois exprimé sa fierté envers ses joueurs, malgré leur manque d’énergie lors de cette finale.
Léo Carbonneau, demi de mêlée, a une nouvelle fois brillé, jouant un rôle crucial malgré une cheville blessée. Mathis Castro Ferreira, impressionnant tout au long de la compétition, a reçu un carton jaune à la 45e minute, un tournant qui a permis aux Anglais de prendre le contrôle du match.
La défense française a tenu bon jusqu’à la 36e minute avant de céder à un essai puissant du deuxième ligne Joe Bailey. Hugo Reus a réduit le score avec une pénalité juste avant la mi-temps (7-6). Cependant, la deuxième période a été dominée par les Anglais, notamment en mêlée, les Français commençant à montrer des signes de fatigue et de nervosité.
Malgré leurs efforts jusqu’à la fin, les Bleuets n’ont pas réussi à renverser la situation. L’Angleterre a consolidé son avance, ne lâchant rien jusqu’au coup de sifflet final. Un essai opportuniste de Mathis Ferté à la dernière minute a apporté une maigre consolation à l’équipe française, illustrant leur panache et leur détermination.
Les mots de Calvet et Reus après le match ont souligné la difficulté de cette défaite mais aussi l’espoir pour l’avenir. Reus a insisté sur l’importance des leçons tirées de cette expérience : « On apprend, mais l’apprentissage fait mal. Il faudra se relever, apprendre de ça. C’est de bon augure pour la suite, pour les générations à venir ».
Malgré la déception, les Bleuets ont montré des qualités prometteuses tout au long de la compétition, et cette expérience difficile servira sans doute de tremplin pour les futures réussites du rugby français.