Les joueurs du XV de France ont « besoin de confiance » pour parvenir à mieux développer leur jeu, après deux premiers matches difficiles dans le Tournoi des six nations, a estimé l’entraîneur de l’attaque des Bleus Patrick Arlettaz mardi, avant d’affronter l’Italie dimanche.
Q: Quel bilan faites vous des deux premiers matches ?
R: « Sur le premier match, il n’y a pas grand chose à dire. On a joué à 14 très vite contre une équipe d’Irlande dont on connaît la rigueur et la capacité à être en place. Après l’Irlande, on a eu beaucoup de pression, beaucoup de déception et on s’est concentré sur trois choses essentielles. Avoir un état d’esprit et une solidarité irréprochable, c’était le minimum à faire. Ensuite, on s’est concentré sur être plus solide dans notre jeu, avec l’ambition qui était possible à ce moment là: donc être plus solide en défense et plus réaliste et opportuniste en attaque. Enfin, on a ambitionné d’aller gagner en Écosse. C’était ça le vrai but et on s’est arrêté à ces trois ambitions là qui étaient déjà essentielles pour se relever. Le groupe a été merveilleux car il a rempli ces trois objectifs avec la victoire à la fin à Murrayfield, face à une Écosse qui, je crois, est sous-estimé en France. C’était difficile à faire donc on l’a fait comme ça avec ce contenu là. »
Q: Comment expliquez-vous la difficulté que les joueurs rencontrent pour franchir la ligne défensive adverse ?
R: « Il y a plusieurs explications. Contre l’Irlande c’était très compliqué. Contre l’Écosse on l’a fait trop peu de fois. Dans le sport de haut niveau, on a besoin de confiance pour faire les choses, pas sans réfléchir, mais avec une certaine spontanéité et de la vitesse. Dès qu’on a un peu le doute et qu’on est un peu moins en confiance, tous les rouages en prennent un coup. On a un petit retard tout le temps et à haut niveau c’est totalement préjudiciable. On a touché cette confiance par moment, quand Gaël (Fickou) traverse, quand Louis (Bielle-Biarrey) marque un bel essai, mais trop peu de fois. Mais à ce moment là, je crois que, de là ou on venait, c’était pas possible d’ambitionner qu’on le fasse beaucoup plus de fois que ça. Mais bien sur qu’à l’avenir, il faudra que ça arrive plus souvent. C’est ce qu’on s’attaque à faire. Mais on a besoin de retrouver de la confiance et ça passe par des victoires. Après le match de l’Irlande, c’était très ambitieux de viser la victoire en Écosse. C’est ce qu’on voulait à tout prix car l’équipe de France ne pouvait pas rester sur cette défaite là. Il n’y avait qu’une victoire qui pouvait nous remettre sur l’avancée. On a fait ce qu’il fallait pour gagner en Écosse mais il faut faire mieux on est d’accord. »
Q : Quelles sont vos ambitions avant l’Italie ?
R: « De continuer à gagner c’est la première chose. C’est une ambition importante pour l’équipe de France. Elle n’est pas suffisante, mais elle est nécessaire. Donc l’ambition c’est d’abord une victoire et effectivement on veut à chaque match être plus performant dans notre jeu offensif, dans nos circuits, dans notre capacité à menacer les défenses, à jouer haut, à défendre, à peser plus sur notre conquête, à gagner les duels. Le rugby c’est un tout et on a cette ambition là. Mais l’ambition première est de gagner car on se doit de gagner. Plus vous mettez tout le reste, plus vous avez de chances de gagner. On est conscient qu’il nous faut progresser sur pas mal de points pour qu’on ait de plus en plus d’armes et de capacité de pouvoir gagner les matches. »
Propos recueillis en conférence de presse.
© 2024 AFP
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