Le Stade français ne compte pas s’arrêter en demi-finale du Top 14: « l’objectif, c’est Marseille », lieu de la finale, a assuré le directeur du rugby Laurent Labit à l’AFP, avant de défier Bordeaux-Bègles.
Q: Que vous inspire l’UBB?
R: « On savait qu’on aurait forcément un gros morceau: soit un derby (contre le Racing, ndlr), soit l’UBB à Bordeaux… C’est un adversaire redoutable, qui reste sur une bonne dynamique et fait une très bonne saison. C’est leur quatrième demi-finale d’affilée, ils auront le soutien du public… On connaît les qualités de cette équipe. On connaît aussi les nôtres: il faudra être au meilleur de notre niveau, notamment défensivement, pour arrêter leur jeu de ligne, leur animation, leurs individualités… On y va avec beaucoup de confiance. »
Q: Est-ce un soulagement d’être en demie?
R: « C’est un soulagement mais c’est, surtout, une grande satisfaction, une grande fierté. C’est aussi une grosse performance: tout le monde s’accorde à dire que ce championnat est très disputé et on finit directement qualifié pour les demi-finales à un point du Stade toulousain! Ca prouve la performance qu’ont réalisé l’ensemble des joueurs et du staff. »
Q: Vous attendiez-vous à ce que ça se passe aussi bien aussi rapidement?
R: « On savait où on allait. Il y a eu un très bon travail effectué avant. Ca démontre la qualité des joueurs qui étaient là et notamment leur état d’esprit, leur caractère aussi… On savait qu’on pouvait faire de bonnes choses mais, bien sûr, terminer deuxième, c’était inespéré. L’objectif était le top six. On est un club historique, un grand club, qui se doit de jouer les phases finales et le haut du tableau. On veut être en capacité de jouer les titres tous les ans. »
Q: Comment vivez-vous les critiques sur votre jeu?
R: « On est les premiers à réfléchir à ce qu’on peut faire de mieux. Il y a plusieurs raisons, on a fait des choix. En arrivant en cours de saison, c’est compliqué de changer beaucoup de choses… On a privilégié plutôt de jouer sur la fraîcheur et sur le turnover, de faire jouer tout le monde: on a changé sept à douze joueurs quasiment à chaque match. Ca n’aide pas pour avoir des repères offensifs notamment. Il a fallu être efficace, on l’a été. Mais si, jusqu’au 28 juin, on doit jouer de la même façon et gagner, on signe de suite! »
Q: C’est donc un compliment quand les adversaires disent que vous êtes injouables?
R: « Je ne sais pas si on est injouables, comme il a été dit. Si, effectivement, les adversaires commencent à vouloir nous éviter ou nous redoutent, c’est quand même déjà quelque chose de positif… Forcément, c’est un compliment pour l’équipe si les autres ne veulent pas jouer contre nous. »
Q: Le mental est-il votre force principale?
R: « Oui, je crois que c’est ça. C’est lié au caractère, à l’état d’esprit qu’il y a dans ce groupe, que ce soit joueurs ou staff, sur ou en dehors du terrain. On a tous des histoires différentes, des parcours de vie, des choses particulières… mais ce sont ces vertus de l’équipe qui nous permettent d’aller sur les objectifs et de créer une culture de la gagne toutes les semaines, pas uniquement de cibler certains matches. »
Q: Ressentez-vous de la pression dans la quête d’un premier titre depuis 2015?
R: « Pour l’instant, on ne ressent pas cette pression. On parle avec les joueurs depuis de longues semaines maintenant (…). On se retrouve à deux matches d’un objectif qui est souvent un rêve pour la plupart des joueurs. On sait où on est, on sait qu’on a une étape très importante à Bordeaux mais ce ne sera qu’une étape puisque tout ce qu’on a fait ne servira à rien si on perd. L’objectif, c’est Marseille. »
Propos recueillis par Nicholas Mc ANALLY
© 2024 AFP
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