Londres, 9 mars 2023 (AFP) – Le sélectionneur anglais Steve Borthwick a choisi jeudi de laisser son capitaine Owen Farrell sur le banc et de titulariser Marcus Smith à l’ouverture pour la réception de la France lors de la quatrième journée du Tournoi des six nations samedi à Twickenham (17h45).
Farrell (31 ans, 104 sélections) n’avait plus raté le coup d’envoi d’une rencontre internationale majeure, hors blessure, depuis le match d’ouverture du Mondial-2015 contre les Fidji.
Hormis un test d’automne contre le Japon en 2018, un match de préparation contre les Gallois en 2019 et un match de poule contre les modestes États-Unis au Mondial-2019 au Japon, Farrell a toujours été l’un des premiers noms couchés dans le XV de départ.
Farrell aurait aussi pu être titularisé au centre, mais le coach lui a préféré Ollie Lawrence, très bon lors de deux dernières journées.
En l’absence du deuxième ligne ou flanker Courtney Lawes, touché à une épaule et qui ne pourra plus jouer de la compétition, c’est le pilier Ellis Genge (28 ans, 46 sélections), qui sera capitaine pour ce choc dont le perdant abandonnera tout espoir de victoire finale dans le Tournoi.
Genge était le capitaine de l’équipe de Leicester championne d’Angleterre l’an dernier avec Borthwick comme entraîneur.
Ce dernier avait pourtant confirmé Farrell au poste de capitaine il y a cinq semaines, quand il avait remplacé Eddie Jones après une série de prestations décevantes.
Lui-même ancien capitaine du XV de la Rose, Borthwick avait aligné Smith et Farrell lors du premier match du Tournoi contre l’Écosse, soldé par une défaite 29-23 à Twickenham, Farrell évoluant en 12.
Mais lors des deux matches suivants, Farrell était revenu à l’ouverture, Smith se contentant de huit minutes contre l’Italie (31-14) et 14 secondes contre le pays de Galles (20-10).
Ancien deuxième ligne, Borthwick semblait avoir opté pour un retour à un jeu très traditionnel, s’appuyant sur un paquet d’avants solide et un jeu au pied d’occupation.
Mais en faisant à nouveau confiance à Smith, 24 ans – joueur au pied très sûr mais surtout capable de fulgurances ballon en main -, il semble changer d’avis et suivre la voie empruntée par l’Irlande, capable de battre les tenants du titre français presque à leur propre jeu à Dublin, en février (32-19).
Laissé à la disposition de son club, les Harlequins, le week-end dernier, Smith avait montré toute l’étendue de son talent lors d’une victoire 40-5 contre Exeter, dont il avait été élu homme du match.
Ses cinq transformations réussies sur six tentées, alors que Farrell n’affiche qu’un médiocre et très inhabituel 47% de réussite dans le Tournoi cette année, a sans doute achevé de convaincre le sélectionneur anglais, présent dans les tribunes.
Si l’Irlande, qui a fait le plein avec quinze points en trois journées, est la seule équipe à pouvoir encore réaliser le Grand Chelem, la France, l’Angleterre et l’Écosse, qui reçoit justement l’Irlande, sont en embuscade avec dix unités.
Lors de la dernière journée, les Anglais se rendront d’ailleurs à Dublin, alors que les Français accueilleront le pays de Galles et l’Écosse affrontera l’Italie.
Composition de l’Angleterre pour affronter la France:
Steward – Malins, Slade, Lawrence, Watson – (o) Smith, (m) Van Poortvliet – Willis, Dombrandt, Ludlam – Chessum, Itoje – Sinckler, George, Genge (cap.)
Remplaçants: Walker, M. Vunipola, Cole, Ribbans, Curry, Mitchell, Farrell, Arundell