L’avenir de Melvyn Jaminet, arrière du XV de France, se trouve en jeu suite à la diffusion d’une vidéo dans laquelle il tient des propos à caractère raciste. Actuellement mis à pied de l’équipe nationale, le joueur attend une rencontre cruciale avec Bernard Lemaître, président du Rugby Club Toulonnais, prévue ce vendredi. Parallèlement, le parquet de Paris a ouvert une enquête pour « menace de mort à raison de l’origine », ajoutant une pression supplémentaire sur le joueur et son entourage.
L’avocat de Melvyn Jaminet, Me Carlo Alberto Brusa, célèbre pour avoir défendu des figures telles que Didier Deschamps et Zinedine Zidane, affirme que son client n’est pas raciste. « Tous ses amis disent que Melvyn a des amis noirs, arabes ou musulmans. Il n’y a pas une once de racisme dans l’esprit de Melvyn », insiste-t-il, réfutant toute intention malveillante de la part de Jaminet.
La stratégie de défense de Me Brusa se concentre sur le caractère privé de la vidéo, diffusée par erreur sur les réseaux sociaux. Selon lui, le message de Jaminet était destiné à un cercle restreint d’amis, dans un contexte convivial et privé. « J’ai en ma possession des attestations de témoins qui confirment que le message, trivial certes, était échangé entre amis qui avaient, comme lui, un coup dans le nez », déclare Brusa.
Dans la vidéo incriminée, Jaminet dit : « Le premier arabe que je croise, je lui mets un coup de casque ». Me Brusa explique que ces propos étaient une réponse à un ami d’origine maghrébine qui taquinait Jaminet sur une interdiction maternelle de sortir en boîte de nuit. « C’était un message privé destiné à son pote, qui le taquinait. L’ami en question m’a d’ailleurs fourni une attestation assurant que c’est leur manière de communiquer », précise l’avocat.
Les conséquences de cette affaire sur la carrière de Jaminet demeurent incertaines. L’exclusion temporaire du XV de France et l’ouverture de l’enquête disciplinaire par la Fédération française de rugby illustrent la gravité de la situation. Cependant, Me Brusa espère que la reconnaissance du caractère privé de la vidéo jouera en faveur de son client. « Ce genre de propos sorti du contexte est catastrophique, mais leur nature privée est plaidable en droits du travail », conclut-il.
Alors que Jaminet attend de savoir si son avenir au RCT et en équipe nationale est compromis, l’affaire soulève des questions sur la responsabilité des joueurs de haut niveau dans la gestion de leurs communications, même privées, et les conséquences potentielles de leurs propos sur leur carrière et leur image publique.
Laisser un commentaire