Les Fidji apparaissent en situation idéale pour disputer pour la troisième fois les quarts de finale d’un Mondial de rugby, avant d’affronter la Géorgie samedi à Bordeaux.
Deux victoires des hommes du Pacifique, contre les Géorgiens puis contre des Portugais encore plus à leur portée, qualifieront les joueurs du Pacifique, qui ont signé la seule surprise (relative) de ce Mondial-2023 en battant l’Australie (22-15).
Une victoire bonifiée avec au moins quatre essais passés aux hommes du Caucase leur assurerait quasiment dès ce week-end leur qualification.
Les Fidjiens affronteraient dès lors en quarts une des équipes du groupe D, vraisemblablement l’Angleterre, qu’ils ont battue en préparation en enthousiasmant Twickenham (30-22).
Lors de leurs deux participations précédentes aux quarts, les Fidjiens avaient été battus par la France (31-16 en 1987) et l’Afrique du Sud (37-20 en 2007).
La victoire face à l’Australie, qui devrait ne pas sortir de la phase de poule pour la première fois de son histoire, et la très courte défaite contre les Gallois (32-26) ont montré que les hommes de Simon Raiwalui disposaient désormais d’un jeu plus structuré sans avoir renié la folie inhérente à leur ADN de septistes.
– Triste Géorgie –
Leur destin a peut-être commencé à s’écrire il y a deux ans avec l’intégration de la franchise professionnelle Drua dans le Super Rugby, aux côtés des équipes néo-zélandaises et australiennes. Elle a fini septième (sur 12) de la saison régulière.
Cela a permis une progression vertigineuse de jeunes talents locaux, moins tentés ainsi par l’exil.
Associés aux stars (Semi Radradra, Waisea Nayacalevu, Josua Tuisova, Levani Botia) qui brillent en Europe, le sélectionneur Simon Raiwalui, nommé en février, a rassemblé les pièces du puzzle.
Il a fait de sa sélection une équipe homogène capable d’éteindre l’Angleterre, d’inquiéter les Gallois et d’étouffer l’Australie grâce à sa conquête.
Inimaginable il y a quatre ans: au Mondial japonais, les coéquipiers de Semi Radradra avaient effectué un parcours anonyme ponctué notamment d’une défaite contre l’Uruguay (27-30) et d’une seule victoire… contre la Géorgie (45-10).
Pour les retrouvailles samedi face aux Lelos, les Flying Fijians n’ont opéré qu’un seul changement dans leur XV de départ.
Si l’on s’en remet à la théorie mathématique, les Géorgiens peuvent encore se qualifier. Mais dans le monde réel, leur nul contre le modeste Portugal (18-18) semble avoir ruiné leurs espoirs.
Difficile de les voir même accrocher la troisième place, synonyme de qualification automatique pour la prochaine édition en 2027. D’autant que les blessures s’accumulent dans leur effectif (le N.8 Beka Gorgadze, le talonneur Shalva Mamukashvili…).
© 2023 AFP
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