France-All Blacks, ça commencera fort avec un sommet qui a des airs de finale.

Du très lourd d’entrée. Versés ensemble dans le groupe A, les ogres français et néo-zélandais vont ouvrir la Coupe du monde de rugby le 8 septembre par un sommet aux airs de finale et ne laisser que des miettes à l’Italie, la Namibie et l’Uruguay.

Le choc entre deux des grands favoris à la victoire finale donnera le ton dans cette poule qui leur semble promise. Et le chemin sera encore long après cette affiche car c’est un terrible quart de finale qui attend Bleus et Blacks avec, au choix, les champions du monde sud-africains, les N.1 mondiaux irlandais ou les surprenants écossais.

En attendant de penser à la phase finale, il y a un match d’ouverture à jouer. Et à gagner.

« On a hâte d’y être (…) Ça va être un match hyper important pour nous, pour lancer la compétition. Il y a beaucoup d’attentes autour de ce match. On sait que ça va être un match compliqué, on s’attend à un très gros combat face aux Néo-Zélandais qui montent en puissance », a assuré à l’AFP le centre des Bleus Gaël Fickou.

Car le XV de France a un but très clair dans cette compétition. « L’objectif, forcément, c’est de la gagner. C’est notre objectif depuis quatre ans, il ne faut pas s’en cacher. On sait toutes les difficultés auxquelles on va être confrontés mais on va tout faire pour la gagner. On se prépare depuis quatre ans pour ça », a encore expliqué Fickou.

Derrière le demi de mêlée et capitaine Antoine Dupont dans le rôle du porte-drapeau, secondé par le combattant Grégory Alldritt, le virevoltant Damian Penaud, le métronome Thomas Ramos ou l’indispensable Julien Marchand, le XV de France de Fabien Galthié semble armé pour franchir les quarts de finale, une première depuis 2011, et enfin aller chercher cette couronne mondiale.

– En quête de record –

Mais, sur le chemin de la finale, se dressent les légendaires All Blacks, en quête d’un quatrième titre record. Quatre ans après avoir échoué au Japon, les Néo-Zélandais débarquent en France en force.

Et s’ils arrivent avec un effectif truffé de stars – les trois frères Beauden, Jordie et Scott Barrett mais aussi Ardie Savea, Richie Mo’unga, Will Jordan ou Sam Cane – les hommes en noir restent sur un revers historique face aux champions du monde sud-africains (35-7), qui met un terme à une série de onze matches sans défaite. Ils auront donc le couteau entre les dents.

Face aux deux cadors, l’Italie, en pleine résurgence, aimerait jouer les juges de paix. Portée par sa nouvelle génération dorée, incarnée par Ange Capuozzo ou Paolo Garbisi, la Squadra Azzurra va mieux.

Durant le Tournoi des six nations 2023, les Transalpins ont ainsi causé bien des soucis aux Bleus (défaite 29-24) et longtemps tenu tête aux Irlandais (défaite 34-20). Ils ont même récemment battu l’Australie (28-27) et le pays de Galles (22-21).

– « Teros » et « Welwitschias » –

Avant de céder la main au Franco-Argentin Gonzalo Quesada, le sélectionneur Kieran Crowley visera la troisième place du groupe, synonyme de qualification pour 2027.

Côté uruguayen, l’objectif est clair: les Teros, pas vraiment des terreurs malgré leur succès surprise devant les Fidji (30-27) en 2019, doivent remporter un match. « Voire deux », glisse le deuxième ligne Manuel Leindekar.

« Il faut rêver grand pour réussir. Si tu finis troisième dans ta poule, tu es directement qualifié pour la Coupe du monde d’après, ça te laisse quatre ans pour la préparer, un truc qui n’est jamais arrivé à l’Uruguay », a assuré le Bayonnais dans un entretien à l’AFP.

La modeste Namibie part d’encore plus loin: le Graal, pour les Welwitschias, serait de remporter enfin un match dans la compétition, après vingt-deux revers de rang, sans compter le match annulé au Japon en raison du typhon. Enfin?

© 2023 AFP

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