l’Irlande pour briser le plafond de vert

Bundee Aki Irlande

S’arrêter trop tôt serait un cauchemar: l’Irlande, N.1 au classement mondial et versée dans la poule « de la mort », a cependant tous les atouts pour dépasser enfin le stade des quarts de finale lors du Mondial-2023 en France, où elle se présente en grande favorite.

Contrairement à leurs voisins anglais, gallois ou écossais, les Irlandais n’ont jamais atteint le dernier carré en neuf participations. Pas même en 2007, alors que le XV du Trèfle alignait des stars comme Brian O’Driscoll, Gordon D’Arcy, Ronan O’Gara ou Paul O’Connell.

Cette fois semble être la bonne. L’Irlande reste en effet sur treize victoires consécutives sur la scène internationale, une série lancée avec fracas par deux victoires en Nouvelle-Zélande en juillet 2022, remportant pour la première fois une tournée chez les All Blacks.

Depuis, l’équipe du sélectionneur Andy Farrell a dominé l’Australie et l’Afrique du Sud, championne du monde en titre, et s’est adjugée sans trembler le Grand Chelem dans le Tournoi des six nations 2023.

Mieux, les coéquipiers de Jonathan Sexton, qui disputera à 38 ans son quatrième Mondial, ont impressionné la planète rugby par leur maîtrise et leur intensité.

C’est donc l’année ou jamais, pense-t-on de Belfast à Cork. « Les demies ou le fiasco », a d’ailleurs prévenu SportsJoe, un des sites irlandais de référence au lendemain de l’annonce des 33 joueurs retenus.

« Il n’y aura pas d’excuse pour ce qui est incontestablement la meilleure équipe d’Irlande de tous les temps », a insisté le média sportif en ligne.

Le XV du Trèfle peut en effet se targuer d’aligner deux anciens meilleurs joueurs du monde, avec Sexton (2018) et le troisième ligne Josh van der Flier (2022).

Sans parler de Caelan Doris, peut-être le meilleur N.8 du monde actuellement, le dynamique talonneur Dan Sheehan, la poutre James Ryan, l’ailier déménageur James Lowe ou encore l’arrière aux angles de course chirurgicaux Hugo Keenan.

– « Un super été » –

Seule ombre au tableau, la mêlée. Parfois bousculée, voire emportée comme lors du dernier match de préparation contre les Samoa (17-13), elle constitue un sujet d’inquiétude pour Andy Farrell.

Pire, le pilier aux 125 sélections Cian Healy s’est blessé lors d’une mêlée contre les hommes du Pacifique et manquera la Coupe du monde. Dur, alors que la surpuissante Afrique du Sud fait figure de principal adversaire dans la poule B, avant de possiblement retrouver en quarts deux nations bien pourvues dans ce domaine, la France ou la Nouvelle-Zélande.

Andy Farrell peut tout de même voyager confiant. Si son équipe s’est heurtée aux physiques des Samoans lors d’un dernier match de préparation sans réel enjeu disputé à Bayonne, ses avants dominent depuis un an les mauls et les rucks partout sur le globe.

« Nous sommes contents de notre préparation. Nous avons eu un super été pour tout un tas de raisons », a résumé Farrell en conférence de presse, ravi de la cohésion de son groupe.

« Nous sommes les chanceux qui ont l’opportunité de poursuivre le rêve pour (…) toute une nation, a insisté le technicien anglais. Si nous ne pouvons pas être motivés par ça et le premier match contre la Roumanie, nous ne sommes pas à notre place. Je pense que nous sommes dans une position idéale, prêts à relever ce défi. »

© 2023 AFP

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