Mondial-2023: la Roumanie quasiment condamnée à la figuration

Bastion redouté naguère avant de reculer dans la hiérarchie du rugby européen depuis la chute du communisme, la Roumanie aborde sans réelle illusion la neuvième Coupe du monde de son histoire, dans une poule B a priori trop grande pour elle.

Il est loin le temps où les « Chênes » rivalisaient, voire mataient, les XV de France, du Chardon ou du Poireau, que Bucarest était une destination inhospitalière, même pour des All Blacks vainqueurs heureux (14-6) en 1981.

Depuis, la Roumanie, 19e au classement World Rugby, est rentrée dans le rang, doublée par l’Italie d’abord au début des années 2000 et surtout par la Géorgie, contre laquelle elle se casse régulièrement les dents et qui vient, en préparation au Mondial-2023, de lui infliger un cinglant 56 à 6 à Tbilissi.

Composée en majorité de joueurs du cru et de neuf pensionnaires des championnats français, du Top 14 à la Nationale 2 (4e div.), elle ne doit sa participation au Mondial-2023 qu’à la disqualification de l’Espagne, qui avait aligné un joueur non-éligible lors de deux matches en qualifications.

Dès lors, qu’attendre de la génération actuelle managée par Eugen Apjok, en poste depuis la démission de l’Anglais Andy Robinson en décembre dernier?

Pas grand chose, d’autant que le plus connu de ses joueurs, le Toulonnais Atila Septar, vient de faire faux bond au dernier moment « pour raisons personnelles ». Ambiance.

L’apport, comme consultant, de l’expérimenté technicien néo-zélandais Vern Cotter, sélectionneur des Fidji jusqu’en février dernier, ne sera pas de trop pour tenter d’exister dans le groupe B, où figurent le champion du monde en titre sud-africain, le N.1 mondial irlandais, l’Écosse et les Tonga.

Les Chênes, qui disputeront deux matches à Bordeaux, ont installé leur camp de base à Libourne, dans le sud-ouest de la France.

© 2023 AFP

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