L’Australie peut faire un grand pas vers les quarts de finale du Mondial-2023, en s’imposant dimanche à Saint-Étienne (17h45) lors d’une duel presque décisif face aux Fidji qui ne doivent pas perdre après leur défaite inaugurale face au pays de Galles.
Après avoir accueilli un match à sens unique entre l’Italie et la modeste Namibie (52-8), le stade Geoffroy-Guichard sera cette fois-ci le théâtre d’une véritable affiche entre les Wallabies, bien lancés dans la compétition, et les « Flying Fijians », déjà en quête de rebond.
S’ils s’imposaient dimanche, les Australiens d’Eddie Jones ne seraient pas encore officiellement qualifiés pour les quarts. Tout autant que les Fidjiens de Simon Raiwalui ne seraient pas éliminés en cas de défaite.
Mais les Wallabies, en écartant les deux outsiders de leur groupe, la Géorgie (35-15) lors de leur premier match, et les Fidji dimanche, pourraient aborder sereinement le sommet annoncé de la poule C face aux Gallois, le 24 septembre à Lyon.
Au contraire des Fidji qui, s’ils venaient à perdre, auraient toutes les peine du monde à voler aux Gallois et aux Australiens, l’une des deux places qualificatives pour les quarts.
Le capitaine des joueurs du Pacifique, le trois-quart centre toulonnais Waisea Nayacalevu, l’a d’ailleurs bien compris en affirmant vendredi en conférence de presse que ce match face aux Wallabies était « à quitte ou double » pour eux.
Même son de cloche de l’autre côté où le très peu prolixe Eddie Jones, sélectionneur australien, a estimé que la rencontre dimanche était « la plus importante » du Mondial pour les siens.
Une rencontre que pourrait manquer le capitaine Will Skelton, victime d’une « légère contracture » à un mollet jeudi lors d’un entraînement et laissé depuis aux mains des kinés pour être rétabli dimanche.
– « annihiler le flair fidjien » –
Pour « annihiler le flair » fidjien, clé d’un potentiel succès selon l’ouvreur aussie Carter Gordon, les Australiens ont énormément travaillé la défense cette semaine à l’entraînement.
Ils tenteront également dimanche de ne pas adopter le tempo des Fidjiens, éblouissants à Bordeaux face au pays de Galles qui a vu fondre une avance de 18 points en laissant son adversaire emballer la fin de rencontre (32-26).
« Nous devons jouer à notre rythme » abonde le Français Pierre-Henry Broncan, adjoint de Jones chez les Wallabies. « Ça ne veut pas dire jouer lentement, au contraire, nous devons jouer vite, et être très précis dans les points de rencontre ».
C’est là que les Fidjiens parviennent comme personne à récupérer et exploiter des ballons de contre-attaque. « Quand viendront les phases de transition, on doit avoir deux temps d’avance sur eux, car ils excellent dans ce domaine » consent Jones.
D’autant que son homologue, Simon Raiwalui, a renforcé son équipe pour être plus performant encore dans ce domaine, en titularisant ses deux stars, estampillées Top 14, le troisième ligne rochelais Levani Botia, incomparable arracheur de ballons adverses, et le centre lyonnais Josua Tuisova, inimitable « casseur de plaquage ».
Raiwalui n’a plus vraiment le choix. Trouble-fêtes annoncés de la compétition, les Fidjiens au rugby si chatoyant soit-il, sont déjà au pied du mur.
© 2023 AFP
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