Japon Rugby

Le Japon veut (encore) surprendre

Le Japon, quart-de-finaliste de la Coupe du monde 2019 à domicile, espère une nouvelle fois déjouer les pronostics au sein d’un groupe D où les « Brave Blossoms » devront écarter l’Angleterre ou l’Argentine pour confirmer leur statut de trouble-fête.

Trois défaites et un nul en 2007 et 2011, trois succès en 2015 — dont un de prestige contre l’Afrique du Sud (34-32) — et quatre en 2019: le XV japonais, présent à chaque édition depuis 1987, s’est construit une solide réputation quand vient l’heure du grand rendez-vous mondial.

Qu’en sera-t-il en France ? Quatre ans après un exploit jamais accompli jusque-là par une équipe du deuxième échelon mondial, et leurs deux victoires face à des nations majeures comme l’Ecosse (28-21) et l’Irlande (19-12) qui les avaient alors propulsés en quarts face au futur vainqueur sud-africain (26-3), les Japonais semblent sûrs de leur force.

« Nous sommes la meilleure équipe que le Japon ait connu alors on va y aller à fond. Je pense que nous pouvons aller jusqu’au bout », a ainsi osé en juin l’emblématique Michael Leitch (34 ans, 79 sélections), qui a laissé son statut de capitaine au troisième ligne Kazuki Himeno.

– « Un jeu très offensif » –

« Nos points forts sont notre investissement et la façon dont nous nous préparons », décrypte le sélectionneur Jamie Joseph. « Nous avons aussi un jeu très offensif qui s’appuie sur notre condition physique, notre adresse et notre vitesse. C’est un jeu un peu moins orthodoxe que celui de nos adversaires. »

Basés à Toulouse, où 20 à 30.000 de leurs supporters sont attendus, les Nippons profiteront pendant le Mondial des installations du Stade toulousain et s’appuieront sur leurs individualités, parmi lesquelles l’arrière Kotaro Matsushima, le troisième ligne Kazuki Himeno ou le talentueux trois-quart centre Tomoki Osada.

Ils se présenteront une nouvelle fois avec la pancarte de trublions, quand bien même ils n’ont plus battu une équipe majeure depuis quatre ans.

Joseph reconnaît que « l’élan créé par la Coupe du monde 2019 a été complètement perdu » en raison de la pandémie de Covid, qui a privé son équipe de matches pendant plus d’un an et demi.

« On a tiré beaucoup de confiance de cette Coupe du monde et puis, paf ! On n’a pas rejoué avant juin 2021. C’était difficile », souligne le sélectionneur.

Pour retrouver de leur superbe, les « Brave Blossoms » devront faire respecter leur rang contre le Chili (10 septembre) et les Samoa (28 septembre), les deux adversaires les plus abordables de la poule.

Leur place en quarts se jouera plus certainement face à l’Angleterre (17 septembre) ou l’Argentine (8 octobre), à l’occasion d’un potentiel « huitième ».

© 2023 AFP

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