Le Portugal, Petit Poucet du groupe C conscient de ses qualités, va disputer le deuxième Mondial de son histoire en espérant un exploit pour éviter la dernière place, porté par ses supporters et ses joueurs basés en France.
« Nous allons devoir nous transcender mais nous sommes 100% motivés! », a récemment confié le centre et capitaine portugais Tomas Appleton (30 ans), également dentiste à Lisbonne.
Car les « Lobos » (les Loups), dernière nation qualifiée pour la Coupe du monde, s’appuient sur leur diaspora pour rêver, dix-sept des trente-trois joueurs convoqués par l’ancien ailier des Bleus Patrice Lagisquet évoluant en France.
L’arrivée, en 2019, de l’ex-coach de Biarritz, aujourd’hui âgé de 60 ans, a marqué un tournant dans l’histoire du rugby au Portugal, où il reste un sport quasi amateur. Et les résultats n’ont pas tardé: les « Lobos » sont parvenus à arracher en novembre le dernier billet en terminant le tournoi de repêchage devant les Etats-Unis (16-16), après avoir largement battu Hong Kong (42-14) et le Kenya (85-0).
Grâce à cet exploit, les Portugais vont disputer leur deuxième Coupe du monde et tenteront d’éviter l’affront de 2007, avec quatre revers de rang, dont un tonitruant 108-13 infligé par les All Blacks, auteurs de seize essais à Lyon.
Seize ans plus tard, le Portugal, avec le talonneur Mike Tadjer (Perpignan), le demi de mêlée Samuel Marques (Béziers) ou encore les ailiers Vincent Pinto (Colomiers), Raffaele Storti (Béziers) et Rodrigo Marta (Colomiers), ne devrait cependant pas échapper à la lanterne rouge de la poule C, avec l’Australie, le pays de Galles, les Fidji ou la Géorgie.
« Même si on a perdu contre l’Australie en préparation, les joueurs ont pu rencontrer une équipe très expérimentée. Cela leur a permis de voir l’écart qui pouvait encore exister avec ce niveau-là. Cela leur a permis de comprendre qu’on ne pourrait pas se permettre d’être des admirateurs de l’adversaire », a prévenu Lagisquet à l’AFP.
« C’est un groupe qui est très motivé et très généreux mais ils vont quand même découvrir une ambiance à laquelle ils ne sont pas habitués, avec des stades quasiment pleins avec 30-40.000 places, beaucoup de ferveur. J’espère qu’ils ne seront pas trop impressionnés par l’événement. »
© 2023 AFP
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