Deux mois de préparation, quatre matches, des blessures… et maintenant, la Coupe du monde. Le XV de France n’a jamais été aussi proche du coup d’envoi de son Mondial, le 8 septembre, face aux légendaires All Blacks.
Tic tac, tic tac, le compte à rebours est lancé: réunis depuis le 4 juillet, de Monaco à Capbreton en passant par Marcoussis, les Bleus sont montés en puissance après le revers d’Edimbourg (27-25) pour boucler leur préparation par un succès probant devant l’Australie (41-17), dimanche, leur troisième après les victoires devant l’Ecosse (30-27) et les Fidji (34-17).
Malgré la perte de la pépite Romain Ntamack, forfait pour l’ensemble de la compétition, le bilan est plutôt positif à une dizaine de jours du choc gargantuesque au stade de France, en match d’ouverture de la Coupe du monde: des individualités capables de faire la différence (Dupont, Alldritt, Penaud…), une charnière encore en rodage mais solide, des Bleus sûrs de leurs forces…
Dans le détail, la victoire face aux Wallabies a néanmoins laisser entrevoir quelques scories. La défense, point fort des Bleus de Galthié, a ainsi semblé poreuse durant l’été, encaissant trois essais par match en moyenne. « C’est un gros point d’amélioration », a d’ailleurs concédé Galthié. La mêlée a également souffert tandis que les Bleus ont perdu deux ballons en touche et concédé douze pénalités.
– ‘Pas parfait’ –
« Tout n’était pas parfait », a abondé le troisième ligne Charles Ollivon.
« C’était un peu une répétition générale sur la prépa du match des Blacks, pour tout ce qui est logistique et préparation (…) C’était une préparation pour être bien dans quinze jours. On va aller plus loin. On est mieux que début août: ces matches sont indispensables pour nous. Pour être prêts le jour J, il faut avoir des minutes dans les jambes », a ajouté le Toulonnais.
En attendant de penser à la Nouvelle-Zélande, les 33 joueurs convoqués par Fabien Galthié et son staff ont quelques jours de repos avant de se retrouver samedi, à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), leur camp de base pour le Mondial.
« Ca va faire du bien de retrouver mes proches, de me poser trois-quatre jours chez moi. Je vais passer voir les copains au club, c’est toujours important de garder le contact avec eux. Ensuite, on va profiter des derniers instants à la maison pour repartir et se replonger directement dans la compétition », a d’ailleurs souri l’arrière Thomas Ramos tandis que le centre Jonathan Danty rêve de « un ou deux restos ».
Car, après trois finales perdues (1987, 1999, 2011), les Bleus ont une Coupe du monde à gagner. Et la première étape sur la route du Graal passe donc par les All Blacks.
– Coupure –
La Nouvelle-Zélande, son haka, ses trois couronnes mondiales et ses superstars, restent sur une déculottée magistrale devant l’Afrique du Sud (35-7). Dans le camp français, on reste méfiant. « Il ne faut pas se faire une fausse idée de ce match, ça reste un match de préparation. Les All Blacks, ça reste les All Blacks et je suis persuadé que, le 8 septembre, ils vont nous proposer un tout autre visage », a prévenu l’ouvreur Matthieu Jalibert.
« Ils ont pris une claque. Médiatiquement, ça va être compliqué. A dix jours de la Coupe du monde, ils vont être revanchards. D’autant qu’on les a battus ici en novembre. On connaît la rivalité entre la France et les All Blacks, ça sera un grand match et les deux équipes seront au niveau », a poursuivi le joueur de Bordeaux-Bègles.
Même son de cloche du côté de Charles Ollivon: « Ne vous inquiétez pas pour eux. Tout le monde connaît la qualité du staff, des joueurs. C’est une équipe mythique, ils seront prêts. C’est une certitude. »
© 2023 AFP
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