Mondial-2023: les Bleus « peuvent regarder les autres nations dans les yeux » estime Thibault Giroud

Monaco, 4 juil 2023 (AFP) – Les Bleus, qui se préparent depuis quatre ans pour le Mondial-2023, « peuvent aujourd’hui regarder les autres nations dans les yeux », à moins de deux mois du début de la compétition, a estimé Thibault Giroud, le directeur de la performance du XV de France, mardi à Monaco.

QUESTION: A quoi vont ressembler les stages de préparation des Bleus?

REPONSE: « Ils entament un bloc de quatre semaines: deux semaines ici à Monaco, une semaine en autonomie chez eux et une semaine au CNR de Marcoussis, avant de commencer un autre bloc au début des matches amicaux (en août, ndlr). On voit depuis deux jours que même les joueurs qui ont été finalistes (du Top 14 le 17 juin, ndlr) reviennent très vite dans la danse. Deux semaines +off+, ça parait très peu, mais ça leur a permis de reprendre de la fraîcheur sans avoir une déperdition de qualité. Contrairement au Mondial-2019, le maître-mot de cette préparation, c’est qu’on l’a préparée, pensée et réfléchie depuis quatre ans ».

Q: Sur quoi allez-vous vous concentrer lors de ces premières séances de travail?

R: « Le rugby a évolué depuis quatre ans, le temps de jeu effectif est de plus en plus important – il avoisine les 45 minutes par match – on a de moins en moins de mêlées, de touches… On sait que les schémas de matches ressembleront beaucoup à celui qu’on a vécu contre l’Irlande pendant le Tournoi. Et on veut jouer comme on s’entraîne et non pas s’entraîner comme on joue. Après le Mondial-2019, on s’était dit qu’on aimerait pouvoir dans quatre ans regarder les autres nations dans les yeux et pas se dire qu’on a deux mois pour rattraper les autres. Et aujourd’hui, on est sur le même point de départ que les plus grands, et c’est peut-être le plus important pour nous ».

Q: Êtes-vous confiant en ce début de préparation?

R: « La seule inquiétude que je pouvais avoir, c’est que certains joueurs arrivent avec un problème de poids. J’ai été très vite rassuré. Ils sont tous arrivés au poids demandé donc on peut leur tirer un coup de chapeau. Ça permet de comprendre qu’ils sont motivés pour travailler et qu’ils sont raccord sur les objectifs. Après, on est l’équipe la plus lourde de la compétition, notre pack est ainsi plus lourd que celui des Sud-Africains (champions du monde en titre, ndlr). Or, la clé aujourd’hui, que ce soit en amateur ou chez les pros, c’est bien le huit de devant ».

Propos recueillis par Christophe BELLEUDI.

© 2022 AFP

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