Ntamack, demi d’ouverture de Toulouse (24 ans, 37 sélections), touché samedi face à l’Ecosse (30-27), souffre d’une rupture du ligament croisé du genou gauche, et il ne pourra donc participer à son deuxième Mondial de rang après celui de 2019 au Japon.
Au soir de la victoire contre le XV du Chardon, samedi à Saint-Etienne, Fabien Galthié n’avait pourtant pas montré de réelle inquiétude, évoquant « une petite hyper extension du genou ». « On a préféré le sortir pour que ça reste sans conséquence », avait même précisé le sélectionneur. Malheureusement, des examens complémentaires dimanche et lundi ont révélé le pire…1
« Il va falloir un peu de temps pour digérer », a expliqué à l’AFP le père de Romain et ex international Emile Ntamack (46 sélections entre 1994 et 2000).
« On est encore un peu sous le choc, même s’il le sentait venir depuis sa blessure. On espérait une surprise agréable ce matin (lundi, NDLR) mais on ne se faisait pas trop d’illusions. Ca ne sentait pas bon. Il avait déjà pris des coups au genou et là il sentait que ce n’était pas comme d’habitude », a ajouté ‘Milou’.
– Qui avec Dupont? –
C’est une terrible nouvelle pour le demi d’ouverture mais aussi pour le staff de l’équipe de France, qui a fait du Toulousain une pièce maîtresse de son jeu depuis l’arrivée de Galthié sur le banc en janvier 2020. Sans Ntamack sur le terrain, tournées estivales comprises, les Bleus ne tournent qu’à 61,5% de victoires (contre 87,5% avec).
Désormais, à un peu plus de trois semaines du coup d’envoi de la Coupe du monde (8 septembre-28 octobre), Galthié va devoir décider qui va être associé à l’indispensable Antoine Dupont dans la charnière.
Samedi, le polyvalent Thomas Ramos (28 ans, 26 sél.) avait pris la place de N.10 lors de la sortie de Ntamack, remplacé numériquement par le jeune ailier Louis Bielle-Biarrey (20 ans, 2 sél.).
Mais le métronome Ramos, buteur N.1 des Bleus, semble bien installé à l’arrière et le demi d’ouverture Matthieu Jalibert (24 ans, 24 sél.) parait donc tenir la corde… à moins que le Rochelais Antoine Hastoy (26 ans, 3 sél.) ne le double dans la dernière ligne droite.
Et va-t-il falloir rappeler un autre ouvreur pour finir la préparation à Capbreton?
Autant de questions qui forment un casse-tête pour l’encadrement du XV de France. D’autant qu’une autre mauvaise nouvelle est arrivée dans la matinée: le pilier Cyril Baille, également touché contre l’Ecosse à Saint-Etienne, souffre d’un « décollement musculo-aponévrotique du gastrocnémien interne ».
Blessé au mollet droit, le Toulousain sera absent « cinq à six semaines », selon la Fédération, et il reviendra au mieux pour la fin de la phase de poules, contre la Namibie (21 septembre) ou l’Italie (6 octobre).
– Jelonch de retour –
Ntamack, lui, sera absent de longs mois. Quelques semaines avant le début de la préparation, il avait assuré, dans un entretien à l’AFP, que la blessure « faisait partie du sport ».
« On sait qu’on n’est pas invincibles. On sait tous que ça fait partie de la vie d’un sportif », avait-il confié.
« On essaie de ne pas trop y penser…. On essaie de se préparer au mieux pour, justement, ne pas y penser et faire les choses à 100% (…). Le meilleur moyen de se blesser, c’est d’y penser et de jouer un peu en faisant attention. On essaie de s’engager, de s’envoyer à 100%, de ne pas y penser et puis on va toucher du bois », avait-il ajouté.
Au coeur de cette grisaille, un coin de ciel bleu est tout de même apparu au camping de Seignosse (Landes): un peu plus de cinq mois après son opération du genou gauche, le troisième ligne du Stade toulousain Anthony Jelonch, également considéré comme un cadre, va lui retrouver le XV de France.
© 2022 AFP
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