Mondial-2023 – Organisation: des couacs et des critiques

France 2023 - Mondial 2023

Problèmes de transports et d’accès aux stades, cérémonie d’ouverture moquée, réserves sur les hymnes chantés par des enfants: des controverses ont accueilli le premier week-end du Mondial de rugby, un test sous les yeux du monde à onze mois des Jeux olympiques.

. Files d’attente au stade

L’Angleterre s’était offusquée du fiasco de la finale de la Ligue des champions 2022 entre Liverpool et le Real Madrid au Stade de France près de Paris. Pas de catastrophe de cette ampleur cette fois.

Mais samedi à Marseille, avant Angleterre-Argentine, plusieurs milliers de fans ont raté les premières minutes du match, coincés à l’extérieur du Vélodrome en raison d’une mauvaise gestion des flux, de soucis techniques et de l’absence de communication claire.

Britanniques et Irlandais ont tendance à se rendre tôt près du stade mais à y entrer au dernier moment. « L’organisation au stade était plus que douteuse », a pesté l’ancien international anglais Brian Moore.

Les organisateurs ont assuré le lendemain que « des mesures (avaient) été prises pour améliorer l’accès au stade de Marseille » avec plus de volontaires et des annonces renforcées dans les transports.

Samedi également, mais à Bordeaux, des supporters irlandais ont raté le coup d’envoi du match contre la Roumanie à 15h30 en raison de problèmes de transport pour accéder au stade, loin du centre.

L’opérateur métropolitain TBM a précisé dans un communiqué avoir rempli samedi son objectif, à savoir « le transport de plus de 20.000 voyageurs soit 50% des spectateurs du stade ».

TBM a toutefois reconnu deux incidents: une rame tombée en panne à 14h15 et remise en service un quart d’heure plus tard, puis des voyageurs qui « ont actionné l’arrêt d’urgence » d’un autre tramway à deux stations du stade à 14h45, « bloquant ainsi les deux rames suivantes », ce qui a obligé « tous les voyageurs des rames concernées » à rejoindre le stade à pied.

. Cérémonie moquée, président hué

La cérémonie d’ouverture était censée « célébrer l’art de vivre à la française », avec une action se déroulant dans les années 1950 et en personnage central l’acteur Jean Dujardin, tricot blanc sur le dos, casquette sur la tête et mimant le boulanger enfournant son pain dans son fournil. « Allez la Rance », a titré le quotidien de gauche Libération, évoquant « la carte postale sépia d’une France qui sent la naphtaline ».

Dans la foulée, le président de la République Emmanuel Macron a été hué par une partie du public du Stade de France durant son discours, signe d’une impopularité dont il peine à se défaire depuis le mouvement social contre la réforme des retraites.

. Le « désastre » des hymnes

Chantés par un choeur d’enfants, les hymnes nationaux n’ont pas échappé aux critiques. Dès le match d’ouverture, « La Marseillaise » et « God Defend New Zealand », repris dans le stade, ont été jugés ni très harmonieux ni audibles.

Rebelote avec Fratelli d’Italia: « L’hymne chanté ne ressemblait même pas à notre hymne (…) D’accord pour faire quelque chose de différent mais, dans un hymne, il y a de la solennité, de l’émotion qui donnent (aux joueurs) les yeux grands ouverts et de l’essence pour disputer le match. C’était un désastre, un fiasco… », a pesté le monsieur rugby de Sky Sport Francesco Pierantozzi.

Le capitaine des champions du monde sud-africains Siya Kolisi n’a toutefois rien trouvé à redire: « On chante si faux, si fort qu’on a rien entendu », a rigolé le troisième ligne. « On ne se concentre pas sur ça. Quand j’entends l’hymne, je pense à mon prochain boulot, à ce que je dois faire donc je n’ai aucune critique. J’ai reçu l’énergie dont j’avais besoin de cet hymne. »

© 2023 AFP

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