Bordeaux, 9 sept 2023 (AFP) – Malheur au vaincu! Dans une poule C plus ouverte que jamais, Gallois et Fidjiens vont livrer une première bataille indécise et sûrement déjà décisive en vue de la qualification pour les quarts de finale du Mondial-2023, dimanche (21h00) à Bordeaux.
Cette opposition d’entrée n’aura pas la même dramaturgie que celle, légendaire, de 2007 à Nantes en clôture de la phase de poules. En gagnant sur le fil à l’époque (38-34), les Fidjiens s’étaient hissés en quart et avaient renvoyé les Gallois chez eux.
Seize ans plus tard, le stade Atlantique n’assistera pas à un retour au bercail précoce du vaincu du jour. Mais son vainqueur aura fait un très grand pas vers la qualification dans un groupe où l’Australie est sur une pente descendante et où la Géorgie continue à l’inverse de progresser avec des arrières au diapason désormais de son réputé paquet d’avants.
La victoire historique fin août des Flying Fijians en Angleterre (30-22) a marqué les esprits, notamment à Cardiff.
« Je les avais trouvés excellents, a avoué vendredi le sélectionneur gallois Warren Gatland. Il y a de grands athlètes parmi eux, ils sont probablement beaucoup plus structurés dans leur expression collective qu’ils ne l’étaient par le passé, notamment à la relance dans leurs 22 mètres et dans le jeu au pied ».
– Éviter le piège devant le Prince William –
Naturellement, et même s’il a affirmé vendredi que « ça a été très dur de faire une sélection », l’entraîneur en chef îlien Simon Raiwalui a reconduit l’équipe victorieuse à Twickenham contre les Dragons gallois, s’appuyant sur les stars évoluant en Europe et ses jeunes talents de Drua, la franchise locale qui évolue dans le Super Rugby.
A une exception près. L’ouvreur titulaire Caleb Muntz, blessé au genou lundi, a dû céder sa place à sa doublure Teti Tela. Raiwalui a aussi armé son banc avec la présence du Rochelais Levani Botia et du néo-Racingman Josua Tuisova pour finir le travail.
De là à en faire le favori dimanche? « Ce serait insensé de nous donner favoris, coupe le technicien passé sur les bancs du Racing 92 et du Stade Français. Nous sommes un pays en voie de développement qui va affronter un pays développé, avec toutes les ressources que cela implique. Nous connaissons la qualité de notre préparation et de notre groupe mais jamais nous ne nous considérons favoris. Nous sommes humbles ».
Gatland, qui vit sa cinquième Coupe du monde comme sélectionneur, a évoqué les clés pour se sortir du piège fidjien qui ferait désordre sous les yeux du Prince William attendu dimanche soir en Gironde.
« Il faut juste bien défendre. Nous savons qu’ils vont franchir ou faire des off-loads, il faudra réagir rapidement. Nous avons parlé de discipline et de les garder en dehors de nos 22 mètres », a indiqué Gatland qui n’a jamais perdu un match de sélection contre une équipe du niveau 2 mondial.
Mais les Fidji, septièmes au classement mondial devant l’Australie (9e) et le pays de Galles (10e), en sont-ils encore une?
© 2023 AFP
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