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Sam Whitelock, homme de records

Le deuxième ligne néo-zélandais Sam Whitelock, s’il entre en jeu vendredi à Lyon contre l’Italie lors du Mondial-2023, va devenir avec 149 sélections le All Black le plus capé de tous les temps. Devant la légende Richie McCaw.

« A chaque match, Sam réalise quelque chose de nouveau en ce moment, a déclaré son sélectionneur Ian Foster. « Il a égalé un record (de sélections) la semaine dernière, il va le battre cette semaine, sa 150e sélection arrive, puis il va devenir le All Black le plus capé en Coupe du monde. Chaque jour témoigne des succès qu’il accomplit. On veut honorer cet exploit, parce qu’il le mérite et on le fera après ce match ».

En jouant son 22e match lors d’un Mondial vendredi, Whitelock va également devenir, toujours à égalité avec Richie McCaw et le pilier anglais Jason Leonard, le joueur ayant disputé le plus de rencontres en Coupe du monde. Un record qu’il détiendra seul, s’il participe au dernier match de groupe des All Blacks face à l’Uruguay, le 5 octobre, toujours à Lyon.

Et si l’on se lance dans des projections plus folles encore, si la Nouvelle-Zélande va jusqu’au bout et remporte un quatrième titre mondial, le deuxième ligne aux quatre coupes du monde disputées, deviendrait le premier joueur de l’histoire à obtenir trois titres.

– « Comme s’il était là en 87 » –

Les chiffres donnent le tournis. Dan Carter, star all black, partenaire de Whitelock lors des titres mondiaux en 2011 et 2015, s’en emmêle les pinceaux. « Il a déjà trois titres, commente-t-il pour l’AFP, avant de se reprendre: « Ah non, deux, il n’était pas là en 87, mais il est là depuis tellement longtemps, que c’est tout comme. »

Au Parc de la tête d’Or à Lyon, où les All Blacks ont offert mercredi un banc à la ville qui les aura accueillis pendant toute la phase de groupes, Carter n’a pas caché son admiration pour son ancien coéquipier.

« Sam va battre un record que je ne pensais jamais voir dépassé. On parle quand même de celui du grand Richie McCaw. Mais c’est mérité. Je l’ai vu arriver chez les All Blacks, l’ai vu grandir, devenir un véritable leader, extrêmement influent auprès de ses partenaires. Et ce record montre à quel point il s’est dévoué pour le maillot noir, donnant toujours la priorité à l’équipe » s’est montré dithyrambique l’ancien demi d’ouverture néo-zélandais.

Chez ses partenaires actuels, Whitelock, qui aura 35 ans pendant le Mondial, le 12 octobre, impose le respect. Même son compagnon de route, le pilier Nepo Laulala, 32 ans, n’a pas osé affirmer qu’il était l’inventeur du surnom peu flatteur du deuxième ligne en sélection.

– « Gandalf », « le parrain » –

« Je sais que certains l’appellent Gandalf » a-t-il dit tout bas, n’assumant pas vraiment de comparer son coéquipier au vieillard mystérieux, l’un des personnages de Tolkien. « C’est le parrain » s’est-il empressé d’ajouter.

Il n’y a finalement qu’un seul record que Whitelock ne battra jamais, celui du nombre de sélections jamais obtenues par un joueur, toutes nations confondues. Il appartient au Gallois Alun Wyn Jones, deuxième ligne lui aussi, avec 170 sélections (158 avec le pays de Galles, 12 avec les Lions britanniques et irlandais).

Whitelock ne le battra jamais parce qu’après le Mondial, il renoncera au maillot noir pour rester en France deux saisons de plus, à Pau au coté de son jeune frère, Luke, avant de rentrer au pays.

Il sera alors temps de se retourner sur une carrière hors-norme, celle de Whitelock, homme de records.

© 2023 AFP

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