Paris, 13 juil 2023 (AFP) – L’équipe de France de rugby des moins de 20 ans, double championne du monde en titre, espère célébrer comme il se doit la fête nationale vendredi en finale du Mondial face à l’Irlande (19h00), en remportant un troisième titre d’affilée au Cap en Afrique du Sud.
Pour les Bleuets, ce sera « Bastille day » dans tous les sens du terme: il leur faudra défendre leurs titres, acquis en 2018 et 2019, avant que la pandémie empêche la tenue de trois éditions, mais aussi défendre leur ligne face à des Irlandais, victorieux du Grand Chelem lors du dernier Tournoi des six nations, qui voudront ajouter la couronne mondiale à celle, « européenne », remportée ce printemps.
« Je ne sais pas si on peut parler d’un sentiment de revanche nous concernant, mais c’est vrai que l’Irlande est la seule équipe à avoir gagné contre nous cette saison », affirme le capitaine des Tricolores Lenni Nouchi.
C’était le 20 février au Musgrave Park de Cork, lors de la 2e journée du Tournoi et les Irlandais l’avaient emporté sur le fil, 33 à 31, dans une rencontre émaillée de cartons jaunes (deux de chaque côté).
Les Français, malgré cinq essais, n’avaient pas réussi à prendre le dessus sur leurs adversaires en raison de leurs trop nombreuses fautes, ce qui avait permis au demi d’ouverture du Leinster, Sam Prendergast, de passer quatre pénalités, décisives pour la victoire finale.
Mais vendredi sera un autre jour: « ils sont champions d’Europe et nous, on veut être champions du monde », résume le troisième ligne de Montpellier.
Pour Sébastien Calvet, qui a reconduit pour la finale, l’équipe alignée contre l’Angleterre en demie, ce que le staff a retenu de la défaite en février, c’est que « malgré les fautes sifflées contre nous, c’est nous qui avions la dynamique en seconde période ».
C’est d’ailleurs ce qu’il s’est passé contre l’Angleterre en demie, mais avec un résultat positif à la fin: menés 14-24 à la mi-temps, les Tricolores ont réussi à renverser la vapeur au retour des vestiaires pour finalement l’emporter largement.
– « Complémentaires » –
« Qu’une équipe nous mette en difficulté, ça nous est arrivé et ça arrivera encore, souligne Nouchi. L’important, c’est de voir comment on réagit, comment on finit. Or, on finit toujours bien donc, pour nous, c’est l’essentiel ».
Quant à la discipline, « on est en progrès puisqu’on a eu zéro carton sur le dernier match », se félicite Calvet, qui a prévenu néanmoins ses protégés: « les Irlandais vont nous éprouver, chercher à nous mettre à la faute ».
Mais, ajoute-t-il, « la force de ce groupe, c’est que les joueurs sont complémentaires: ils sont à la fois humbles et à un moment donné, il y en a un qui va tirer le groupe vers le haut et surgir de nulle part ».
Comme l’ont été par exemple le deuxième ligne de Perpignan Posolo Tuilagi contre la Nouvelle-Zélande (35-14) ou le N.8 de Grenoble Marko Gazzotti face aux Anglais (53-21).
Voilà pourquoi, estime Calvet, « on a tous les outils pour les inquiéter et gagner » la finale, qui se disputera sous les yeux du nouveau président de la Fédération française de rugby (FFR), Florian Grill.
« On pense que l’Irlande va beaucoup nous presser, donc on s’attend à une fin de compétition où on va beaucoup courir, où la dépense d’énergie sera très importante », ajoute le manager des Bleuets.
Avec l’objectif d’ici à la finale, conclut-il, « de gérer les émotions: cette compétition est un marathon, on est 24h sur 24 ensemble et on a envie de finir cette aventure en groupe comme on l’a commencée ».
© 2022 AFP
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