Nicolas Depoortere

Nicolas Depoortère : le coup de gueule de son père

Le père de Nicolas Depoortère a exprimé son indignation après l’agression du Perpignanais Apisai Naqalevu sur son fils. Ce dernier a subi une fracture du plancher orbital après un choc tête contre tête lors du match de l’Union Bordeaux-Bègles contre Perpignan. Nicolas Depoortère (21 ans ; 2 sélections), opéré avec succès, sera absent au moins six semaines.

Présent lors du match, Alexandre Depoortère, bouleversé, a déclaré sur les ondes de France Bleu Gironde : « Quand on voit son enfant allongé sur la pelouse, ça remue. Ce n’était pas un simple fait de jeu. Il est juste entré en collision pour faire mal. » Le père demande des sanctions plus sévères pour ce type de geste.

Des sanctions plus lourdes demandées par le père de Depoortère

Dirigeant de club, Alexandre Depoortère dénonce la récurrence de ces gestes dangereux dans le rugby. « Ce sont souvent les mêmes qui font ce genre de gestes. Il faut 15 ou 20 semaines de suspension. Les clubs leur apprendront à se baisser. » Il s’attend à ce que Naqalevu soit suspendu pour six semaines, comme souvent après ce genre d’incidents.

Le père de Nicolas regrette également l’absence de contact de la part de Perpignan. « On n’a eu aucun appel, aucun message du joueur ou du club. Humainement, prendre des nouvelles du blessé aurait été la moindre des choses. Ça me scie vraiment ! »

Une sécurité à revoir

Alexandre Depoortère insiste sur la nécessité d’alourdir les sanctions pour ces gestes violents. Selon lui, cela incitera les joueurs à mieux maîtriser leurs plaquages. « Si un joueur accumule deux fautes, cela ferait 40 semaines de suspension. Les clubs ne voudront plus de ce type de joueur. »

Il exprime également ses craintes pour l’avenir du rugby, notamment pour attirer les jeunes dans ce sport. « Comment expliquer à des parents que leur enfant ne risque rien alors que de tels incidents arrivent ? Il faut être cohérent. »

Pour conclure, il s’est exprimé sur la proposition de rendre les cartons rouges temporaires de 20 minutes. Selon lui, cela ouvrirait la porte à des actes intentionnels pour éliminer des joueurs clés sans réelle conséquence. « Si on veut protéger les joueurs, ce n’est pas la solution. »