« La finale, c’était notre mission », a réagi Yannick Bru, manager de Bordeaux-Bègles qui va vivre dans une semaine la première finale de son histoire après sa victoire à suspense devant le Stade Français (22-20) vendredi soir.
Q: Quel est votre premier sentiment après cette qualification historique ?
R: « On est tous incroyablement fier de rentrer en finale, de participer à une étape de plus dans la construction du club. C’est un club jeune, 17 ans, avec un travail remarquable par toutes les équipes et évidemment par Laurent (Marti) qui a porté ce club. Quand on voit son engagement, on avait envie de lui donner le sourire ce soir. On est content de permettre au véhicule de l’UBB de franchir une étape de plus, c’était notre mission ».
Q: Comment expliquez-vous votre bonne performance sur mauls au début de match avant de souffrir énormément sur la fin de match ?
R: « Sur le début de match, on a pas mal de fébrilité, deux en-avants, touches directes, liés à la fébrilité et l’humidité ambiante. On a été faible sur le jeu au pied offensif. Par contre, on est présent sur l’engagement et les zones de rucks. Notre première demi-heure est très bonne et conforme avec ce que l’on voulait faire. mais après notre niveau d’énergie a flanché. Il y a un gros tournant avec ce choix du Stade Français de prendre des mêlées à 5 mètres où là, on rentre aux vestiaires en préservant notre avance de 7 points. C’est une étape importante dans la construction de la victoire. La 2e mi-temps a été bien engagée avec un jeu au pied de qualité, une bonne intensité avec le break. En fin de match, on a manqué d’énergie comme le week-end dernier. Le jeu du Stade Français n’est pas très sexy, vous n’avez pas vu un grand match de rugby. Il y a peu d’équipes qui arrivent à bien jouer contre eux. Ils ont été très précis défensivement, c’est un rugby difficile à manier. On a eu besoin du destin pour gagner ce match dans le money-time ».
Q: Ce rendez-vous face à Toulouse dans six jours doit avoir une saveur particulière pour vous ?
R: « C’est un clin d’oeil du destin qui est sympa. J’ai passé 18 ans de ma vie là-bas. J’ai beaucoup d’amis et beaucoup de respect pour ce club. On peut avoir des différends par moments, mais il y a un fil rouge de respect pour tous les gens qui ont porté le maillot et construit l’histoire du club. Aujourd’hui ils ont un temps d’avance, tout le monde le sait, toute le monde le voit, ils sont archi-favoris de toutes les compétitions qu’ils disputent. Nous on est focalisé sur notre plaisir à nous. On voit la réussite que l’on a eu aujourd’hui, un coup de pouce du destin sur la dernière transformation de Joris (Segonds), on l’a provoquée mais ça tient à tellement peu de chose. Quand on a la chance d’entrer en finale, on ne peut pas y aller en simple spectateur. Ce soir, c’est le moment d’apprécier, on peut avoir le sourire, demain ce sera le jour pour rassembler nos forces et préparer un plan pour être compétitif vendredi soir ».
Propos recueillis en conférence de presse
© 2024 AFP
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