Sacré champion de France après son succès en finale contre Grenoble (16-9) samedi à Toulouse, le club de Vannes sera le premier représentant breton en Top 14. « On va se lancer dans la bataille avec une énergie terrible », promet déjà l’emblématique entraîneur du club, Jean-Noël Spitzer.
Q: Quel est votre sentiment à l’issue de ce titre de champion qui vous envoie en Top 14?
R: « C’est une aventure assez incroyable. Le mérite en revient d’abord aux joueurs et c’est aussi pour cela que je suis un peu resté en retrait (au moment des célébrations, NDLR) pour bien profiter du moment où ils ont soulevé le bouclier. »
Q: On a beaucoup loué votre défense cette saison, ce fut un élément déterminant cette fois encore.
R: « Notre défense et notre réalisme. On n’a pas laissé beaucoup de points en route. Sur notre jeu au pied et sur l’essai que l’on marque, on peut parler d’un match abouti. On a un peu déjoué en deuxième partie de première mi-temps où l’on aurait pu se faire contrer mais la pause est arrivée au bon moment. »
Q: La réussite de votre club semble d’abord être sa force collective. Êtes-vous d’accord avec ce sentiment partagé par la majorité des observateurs?
R: « C’est une question qu’il faut poser à nos adversaires. On a une équipe assez homogène, intelligente je trouve. On sait faire preuve de résilience. On essaie de ne pas faire de fautes stupides. On a toujours ce procès en légitimité par rapport au contenu de notre rugby. C’est comme ça, il va falloir encore dix ans pour effacer ça. J’ai vu l’analyse de mes confrères qui ne nous donnait pas favori. Ce sont les stats qui parlent: on a fini la saison régulière meilleure équipe au nombre d’essais marqués, meilleure au nombre d’essais encaissés, meilleure équipe dans la discipline, dans l’efficacité dans les 22 mètres. Pour moi ce sont les stats qui font les grandes équipes. A lors, oui, on n’a pas de facteurs X qui traversent le terrain dans tous les sens… »
Q: Est-ce le plus beau ou le plus dur qui commence avec cette accès à l’élite du rugby français?
R: « Laissez-nous savourer quarante-huit heures (sourire). On sait que l’on va mettre les pieds dans un environnement où on ne maîtrise pas grand-chose mais on n’est pas inquiet. C’est une aventure que l’on a envie de vivre et qui va tous nous stimuler à l’intérieur du club, le staff, les joueurs, les dirigeants, les partenaires. C’était peut-être plus difficile il y a huit ans (lors de l’accession en Pro D2, NDLR). Aujourd’hui nous avons un fonctionnement très professionnel. On va peaufiner l’effectif, avec peut-être un peu plus de recrues. On va se lancer dans la bataille avec une énergie terrible. Pour beaucoup, ce sera une première expérience à ce niveau. C’est le plus grand championnat du monde. A part l’excitation, il n’y a pas d’autres sentiments ».
Propos recueillis en conférence de presse
© 2024 AFP
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