Béziers en Demi-Finale de Pro D2 : Entre souvenirs et ambitions
Alors que Béziers s’apprête à affronter Vannes en demi-finale de Pro D2, l’entraîneur Pierre Caillet revient sur le quart de finale contre Brive et partage ses réflexions sur l’avenir de son équipe et la ferveur retrouvée du public biterrois.
Un quart de finale éprouvant
Le récent quart de finale face à Brive, remporté 33-31 au stade Raoul Barrière, a été un moment intense pour Pierre Caillet. « Revoir une telle puissance autour de ce club m’a fait du bien, » se souvient-il. La rencontre s’est soldée par une victoire arrachée dans les dernières minutes, avec quatre minutes de jeu intense et une explosion de joie à la fin. « Je suis ressorti de là totalement vidé, » confie Caillet, soulignant le stress accumulé. « À la fin de la rencontre, j’ai rejoint mon bureau, j’ai soufflé cinq minutes et j’ai appelé mes parents… On bataille tellement, depuis trois ans… »
Une magie historique
Malgré la fatigue, Caillet est prêt à revivre ces moments intenses. « Historiquement, il y a une magie entre le club de Béziers et les phases finales, » explique-t-il. « Il se passe toujours quelque chose pour l’ASBH, dans ces matchs-là. » Ce lien historique entre le club et les grands moments du rugby français nourrit l’espoir et la détermination de l’équipe.
Le défi de Vannes
La demi-finale, dont le match sera à suivre en direct à la radio sur notre site, contre Vannes s’annonce difficile. « Vannes est largement favori et historiquement, le premier et le deuxième de la phase régulière se retrouvent souvent en finale, » admet Caillet. Pourtant, il reste confiant. « Nous sommes escortés par une bonne étoile. Des étoiles, on en a même onze au-dessus de la tête, » en référence aux Boucliers de Brennus remportés par Béziers.
Une équipe réinventée
Depuis le début de la saison, Béziers a retrouvé son public et une nouvelle dynamique. « Ce peuple biterrois, il est revenu, » se réjouit Caillet. La reconstruction de l’équipe a été un défi, particulièrement après la crise du Covid et l’épisode du rachat émirati avorté. Caillet a dû recomposer l’équipe en intégrant des jeunes talents du centre de formation et en recrutant des joueurs revanchards comme John Madigan, Giorgi Akhaladze et Otonuku Pauta, découvert en Australie alors qu’il travaillait dans un abattoir. « C’est ce mix-là qui fait notre réussite aujourd’hui, » affirme l’entraîneur.
Une vision pour l’avenir
Envisageant la finale, Caillet n’est pas intéressé par un affrontement contre Montpellier en barrages. « Mon rêve, ce n’est pas de jouer Montpellier en barrages, » dit-il. « J’aimerais aller à Toulouse pour disputer la finale du Pro D2. »
Béziers, fort de son histoire et de son esprit combatif, est prêt à défier les pronostics. Les supporters biterrois, eux, espèrent voir leur équipe continuer sur cette lancée et retrouver les sommets du rugby français.
Laisser un commentaire