Avant le déplacement à Nevers, Jean-Marc Aué actuel entraineur des arrières et futur entraineur principal de l’US Carcassonne nous livre son sentiment sur la situation actuelle du club
Avez-vous des regrets après le match d’Oyonnax ?
Bien sûr qu’on a des regrets parce qu’on a eu l’impression qu’on avait maitrisé le match jusqu’à cette erreur de fin de première mi-temps qui nous coute un essai (à 15 secondes de la fin l’USC rend le ballon au pied à Oyonnax qui marque un essai) mais j’ai envie de voir le positif et de me dire qu’il y a eu beaucoup de bonnes choses dans le contenu, il y a eu aussi une rébellion des joueurs.
Ce match contre Oyonnax, ne marque-t-il pas le début de la révolte des joueurs ?
Je ne sais pas si la révolte a été enclenchée, en tous les cas, elle a été ressentie, j’espère que jusqu’à la trentième journée, on sera dans cet état d’esprit. Nous au niveau du staff, on s’efforce de bien faire vivre ce groupe, mais il faut aussi que ça vienne des joueurs, mais je crois qu’aujourd’hui les joueurs ont pris conscience qu’on était pas loin de battre le premier et que la solution, c’était peut-être d’être un peu plus solidaire. Aujourd’hui, il y a une priorité essentielle et capitale, c’est de sauver le club.
Comment s’est passé l’entraînement de cette semaine ?
On a passé une belle semaine d’entraînement, avec de la neige, du vent et un terrain dur et dans ces conditions, on a fait un très bon entraînement et les joueurs ont répondu présent. Je sens que les joueurs ont envie de vite récupérer des points. C’est une fin de bloc, on a des blessés, on a essayé de jouer plus sur la fraîcheur et la récupération plutôt que s’entraîner fortement.
Dans votre situation actuelle, n’avez-vous pas tendance à cibler certains matchs ?
On ne cible rien, on a juste envie de se sauver le plus rapidement possible, ça veut dire que tous les matchs seront des opportunités de gagner où que ce soit et contre qui que ce soit, on a donné une ligne directrice aux joueurs, tous les matchs qui vont se présenter, il faut les gagner.
Avez-vous calculé le nombre de points nécessaire au maintien ?
Aujourd’hui, on ne fait pas ces calculs de points, on fait des calculs de victoires et si sur les huit matchs qui restent, on en gagnait quatre, je pense qu’on serait sauvé, donc ça fait un sur deux. Malgré la difficulté, du classement et notre position, il y a un optimisme qui règne dans le club, chez les joueurs et dans le staff et c’est ca qui va nous permettre de nous sauver.
Quand on est dans la position de Carcassonne, regarde-t-on les résultats des autres clubs. ?
Première chose, on s’occupe de nous et ce sont mes convictions d’entraîneur, je m’occupe d’abord de ce que je peux maîtriser, c’est-à-dire mon équipe, mon jeu et mon groupe, plutôt que les autres équipes ou je ne maîtrise rien. Deuxième chose, bien sûr qu’on regarde les oppositions, les résultats des autres, mais c’est tellement aléatoire, il y a des choses qu’on ne maîtrise pas, la seule chose qu’on maîtrise, c’est notre jeu, notre état d’esprit notre capacité à réagir durant les moments difficiles dans un match et à être lucide sur des moments de stratégie tactique.
Le fait de se rendre à Nevers en cette période difficile n’est ce pas une bonne chose pour mobiliser les troupes après à la défaite en quart de finale sur le terrain neversois ?
Aujourd’hui on a l’impression que tout le monde peut gagner n’importe où et certaine équipe peuvent perdre aussi n’importe où, la preuve c’est que Oyonnax à perdu à Rouen et que nous nous avons perdu contre deux équipes de bas de tableau, Aujourd’hui on va à Nevers avec l’intention de ramener des points, et si on va un peu plus loin, dans un objectif de classement, il nous faudrait une victoire à l’extérieur pour commencer à sortir la tête de l’eau, si ca se fait ce week-end, on prendra avec grand plaisir, et on vivra un printemps plus serein.
Coup d’envoi de Nevers / Carcassonne vendredi 3 mars à 19h30 au stade du pré Fleuri Nevers.