A moins que 48 heures de la finale de ProD2, Nicolas NADAU (entraîneur du FCG) nous a accordé quelques minutes de son précieux temps. Avec en ligne de mire la possibilité d’une montée en Top14 pour Grenoble. A un an jour pour jour de la dernière finale d’accession disputée la saison passée par le club Isérois et au terme d’une saison exceptionnelle tant en termes de résultats que d’embûches surmontées le FCG est à un match d’écrire une nouvelle page dans une histoire déjà riche.
Nicolas, quel est l’état d’esprit des joueurs à moins de 48 heures de la finale de ProD2 ?
« Ils ont envie d’en découdre. Ils nous tarde d’y être. Depuis jeudi dernier, les mecs tournent en rond. On a fait de bons entraînements, on a privilégié la fraîcheur, maintenant il faut passer à autre chose et basculer en mode match. »
Dans ce contexte, quel est le rôle du staff ?
« Notre rôle c’est essentiellement d’avoir de la légèreté, de préparer le groupe tout doucement, contenir la pression environnante. Veiller à ce qu’on vive bien ensemble et éviter toute pression négative. »
L’expérience vécue il y a quelques saisons avec Biarritz et l’an passé avec le FCG peut-elle servir sur cette finale ?
« C’est un contexte différent, ce n’est pas la même équipe qu’avec Biarritz. Mais, par rapport à la saison dernière, où on était déjà en finale, j’ai la même équipe et l’expérience qu’on a vécue nous a beaucoup servi pour préparer cette semaine. On connaît les erreurs commises l’an passé, on sait vers quoi on veut aller, on a identifié les éléments à changer pour éviter d’avoir une sensation de déjà vu pour les joueurs. »
Avec Patrick PEZERY et après une saison complète vous avez maintenant des certitudes quant à votre groupe …
« On a un groupe à fort caractère, à fort niveau de résilience et qui a montré beaucoup de persévérance. C’est un groupe qui pour habitude de ne rien lâcher et d’aller chercher des choses improbables. On part de tellement loin et on est là aujourd’hui. Sur l’aspect technique, on a des joueurs qui aiment le jeu, qui aiment batailler à travers le jeu. Et on a des armes à travers de joueurs comme JAVAKHIA, MUARUA qui peuvent nous apporter un plus dans le combat. On est mieux armés que l’année dernière. »
Que redoutez-vous de la part de cette équipe de Vannes ?
Comme le disent nombre de spécialistes, le côté froid, défensif, elle est capable de tenir sa ligne pendant beaucoup de phases de jeu. Grosse conquête de part ses avants, ses ballons portés, son jeu direct. Son neuf est un maître à jouer et son dix peut faire la différence car habitué aux phases finales. Ils sont aussi complets que nous et ça va être un match à 50-50. »
Les clés du match samedi ?
« On veut changer de stratégie. L’année dernière face à Oyonnax qui était une équipe avec un jeu très fermé, une équipe très dure à contourner ça n’était pas passé. Il faudra donc oser faire des choses. Cette saison on ne s’est par restreint et c’est ce qui a fait notre force depuis 11 ou 12 matches. »
Pour conclure sur un aspect un peu plus personnel, vous aurez en face sur le banc adverse une vieille connaissance, Mathieu CIDRE.
« C’est assez extraordinaire de se retrouver tous les deux sur cette finale. On avait été en difficulté ensemble à Carcassonne et on se retrouve aujourd’hui face à face. Je suis content pour lui. Je suis fier que nous y soyons et face à cette équipe. Très content que ce soit Mathieu qui est un ami et quelqu’un que j’apprécie énormément, qui fait du très bon travail. Maintenant, le meilleur gagnera ! »
Propos recueillis par Patrick FASSINA.