Aussi incroyable que cela puisse paraître, Grenoble n’a réussi à s’imposer qu’une seule fois à la maison depuis le début de saison alors qu’à l’extérieur, les hommes de Fabien Gengenbacher ont remporté deux victoires. Difficile de comprendre de telles statistiques, puisque, généralement, il est plus rare de s’imposer à l’extérieur. De véritables lions avec beaucoup d’engagement et d’agressivité à l’extérieur, alors qu’à domicile, de véritables agneaux, trop tendres dans l’engagement et beaucoup trop dans la retenue. C’est le paradoxe grenoblois comme aiment le répéter les journalistes de l’ovalie. Le public attend avec impatience de voir, enfin, des Rouge et Bleu se sublimer sur leur pelouse, de voir des Grenoblois conquérants jouant en véritables compétiteurs de la première minute jusqu’à la dernière seconde. Au soir de la troisième défaite au Stade des Alpes, il y a quinze jours contre Béziers, le manager isérois regrettait d’avoir une équipe à réaction, et surtout d’avoir une équipe n’ayant pas respecté les consignes. De plus, Fabien Gengenbacher, très en colère, précisait en répondant aux questions de la presse : « je me suis trompé, et je n’ai pas l’habitude de refaire les mêmes erreurs. Ne vous inquiétez pas, je suis déjà en train de me remettre en question. On va laver notre linge sale entre nous. […] On mettra une équipe compétitive avec des mecs qui ont envie de s’engager à Nevers ». Le staff a vite mis à exécution les recommandations en procédant à onze changements. Résultat : la copie en Bourgogne fut à la hauteur des attentes, avec un bon match nul, loupant d’un rien la victoire dans les arrêts de jeu.
Une bonne partie de l’équipe de Nevers sera reconduite vendredi soir contre Colomiers. Aurons-nous des lions ou des agneaux sur le terrain ? Contre les Haut-Garonnais, solides troisièmes au classement qui sortent d’une courte défaite à Montauban le week-end dernier, les Grenoblois n’auront pas d’autre choix. La rencontre promet un beau duel en perspective.