Le projet « R360 », lancé par Mike Tindall avec le soutien d’Oakvale Capital, inquiète le monde du rugby. Ce circuit mondial privé, composé de 12 franchises, pourrait bouleverser l’équilibre du rugby professionnel. Il représente un risque majeur pour le Top 14.
Projet R360 : Un concept séduisant mais risqué
le Projet R360 prévoit de regrouper huit équipes masculines et quatre féminines. Le projet annonce 16 événements mondiaux dans des stades célèbres comme le Camp Nou ou le Tottenham Stadium. Chaque événement mêlerait matchs de rugby et spectacles musicaux. L’objectif est de séduire les fans avec une expérience immersive.
Pour attirer les stars, le projet R360 propose des contrats très lucratifs. Les joueurs pourraient gagner jusqu’à un million de dollars par saison. Le calendrier allégé permettrait de rester disponible pour les compétitions internationales. Cependant, cette fenêtre chevauche celle du Top 14. Cela fragiliserait les clubs français. Le président de la LNR, Yann Roubert, alerte : « Ce projet est potentiellement mortifère pour le rugby tel qu’on le connaît. » Il appelle les acteurs français à la prudence.
De fortes réserves sur la viabilité
Le projet souhaite aussi professionnaliser le rugby féminin. Mais des doutes subsistent. Andrew Georgiou, président de TNT Sports Europe, qualifie l’initiative le Projet R360 de « délirante ». Selon lui, le marché des médias évolue. Il juge irréaliste de penser que ce modèle générera des revenus suffisants. Georgiou souligne : « Cela compliquerait un écosystème du rugby qui fonctionne déjà bien. »
Côté Premiership Rugby, les dirigeants restent sereins. Ils affirment n’avoir eu aucun contact avec le projet R360. Simon Massie-Taylor, directeur général, rappelle : « Le rugby a besoin de racines, pas de concepts éphémères. » Le championnat anglais continue d’attirer les supporters. Son audience est en hausse.
Le Top 14 en vigilance face au Projet R360
Pour la LNR, le risque est bien réel. Une fuite des stars vers le projet R360 affaiblirait l’attractivité du Top 14. Le modèle français repose sur l’ancrage local et l’histoire des clubs. Yann Roubert insiste : « Il faut préserver un modèle qui fonctionne. » Par ailleurs, la Coupe du monde des clubs validée par World Rugby témoigne d’une volonté d’enrichir l’offre existante. L’objectif est aussi de contrer ce type d’initiatives privées.
Pour résumer, le projet R360 veut révolutionner le rugby mondial. Mais il soulève de nombreuses inquiétudes. Les acteurs historiques du rugby, en France comme en Angleterre, restent vigilants. Le Top 14 et la LNR défendent un modèle éprouvé face à cette initiative incertaine.