Selon une information de l’Équipe, Rhys Webb, le demi de mêlée gallois avec 40 sélections à son nom, a été pris dans un contrôle inopiné mené par l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) en juillet dernier. Le résultat de ce test a révélé la présence d’hormone de croissance synthétique, ce qui pourrait faire de lui le premier sportif pris pour dopage en France depuis 2016. L’hormone de croissance de synthèse est notoirement difficile à détecter directement, avec une fenêtre de détection de seulement quelques heures. En 2021, le laboratoire de Chatenay-Malabry a élaboré une méthode utilisant un marqueur indirect, l’IGF1, qui a étendu la fenêtre de détection à une semaine.
À 34 ans, Webb avait signé pour la saison avec Biarritz, une équipe évoluant en Pro D2, et avait marqué un essai lors de son premier match contre Colomiers (35-18) la semaine précédente. Cependant, vendredi dernier, il n’a pas été inclus dans l’effectif qui a subi une lourde défaite contre Valence-Romans (55-0). Les dirigeants du club ont été informés en début de semaine du résultat positif de son contrôle antidopage.
Le président de Biarritz, Jean-Baptiste Aldigé, a réagi en disant : « En effet, nous avons été notifiés de cette information. L’enquête est en cours. Le club, qui n’est pas impliqué, est en attente des délibérés et de l’enquête. »
Le produit aurait été fourni à Rhys Webb par la Fédération galloise, et le joueur n’aurait pas déclaré son utilisation au médecin du club biarrot. En conséquence, Rhys Webb a été suspendu à titre provisoire, et il risque une suspension de quatre ans en vertu des règles antidopage en vigueur. Cette affaire a jeté une ombre sur la carrière du demi de mêlée gallois, et elle suscite des questions sur les contrôles antidopage dans le monde du rugby.