Saint-Denis, 17 juin 2023 (AFP) – Le Stade toulousain, en habitué et grâce à Romain Ntamack, s’est adjugé un vingt-deuxième Bouclier de Brennus en renversant le double champion d’Europe rochelais (29-26), samedi, en finale du Top 14.
Longtemps menés, les coéquipiers d’Antoine Dupont peuvent remercier Romain Ntamack, auteur d’un essai à deux minutes de la fin pour délivrer le peuple rouge et noir.
« Quand je rate mon coup de pied en touche pour revenir dans leur camp, dans ma tête je pense que c’est terminé. Mais ma chance c’est que j’étais le seul à croire que c’était terminé et que les 14 autres sur le terrain m’ont tous dit ‘il reste 5 minutes, c’est pas fini, on va aller la chercher’, a avoué lui-même le héros du jour.
A moins de trois mois du Mondial-2023, les Toulousains récupèrent leur couronne de rois de France, abandonnée à Montpellier le temps d’une saison.
Les Rouge et Noir, qui ont inscrit deux essais par Santiago Chocobares (23e) et Romain Ntamack (78e), n’ont d’ailleurs plus perdu en finale du Top 14 depuis 2006.
Le Biarritz olympique, vainqueur 40-13, reste donc la dernière équipe française à avoir battu Toulouse. Toutes compétitions confondues, les hommes d’Ugo Mola n’ont plus chuté en finale depuis 2008 et un revers devant le Munster (16-13).
Le buteur de l’époque, Ronan O’Gara, auteur de onze points, n’a pas réussi à renouveler la performance. Désormais installé sur le banc de La Rochelle, qu’il a guidé vers deux sacres continentaux de rang, l’Irlandais s’est à nouveau cassé les dents sur les Hauts-Garonnais.
Les Maritimes n’ont désormais battu Toulouse qu’une seule fois lors de leurs dix dernières oppositions directes. C’était en janvier et La Rochelle s’était alors imposée 30-7 face à une équipe largement remaniée.
– Défi physique rochelais –
Six mois plus tard, Toulouse alignait ses stars, de Thibaud Flament à Thomas Ramos en passant par Cyril Baille, Julien Marchand, François Cros et Emmanuel Meafou.
Les Toulousains ont douté, permettant aux Rochelais de revenir et de passer devant de 13-3 à 13-20. Puis ils ont dû attendre l’heure de jeu pour reprendre la main sur le score grâce à une nouvelle pénalité de Thomas Ramos (63e). Les Rochelais ont encore mené 26-22 jusqu’à la percée victorieuse de Ntamack.
Ils ont surtout résisté à l’impressionnant défi physique imposé par les coéquipiers de Grégory Alldritt. S’ils ont un peu tangué, les Toulousains ont tenu la barre pour aller chercher ce vingt-deuxième titre, le sixième depuis 2006.
Ils ont aussi profité de la maladresse du buteur adverse, Antoine Hastoy, qui a laissé neuf points en route.
« C’est dur. On est bien, on est dans notre plan pendant 76 ou 77 minutes. Et puis voilà, un manque de connexion dans notre défense », a admis le demi d’ouverture.
Ses adversaires directs n’ont pas tremblé: Thomas Ramos a inscrit seize points tandis que Romain Ntamack, pourtant pas en forme, est allé inscrire l’essai de la victoire au bout d’une course folle.
L’ouvreur international n’a pas pourtant passé une soirée folichone et son en-avant coupable à quelques minutes de la fin, sanctionné par Hastoy, aurait pu coûter cher. Mais le rugby se joue à quinze et, à la fin, c’est Toulouse qui gagne.
© 2022 AFP
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