L’Australien Eddie Jones, sous pression, a démissionné de son poste de sélectionneur des Wallabies après leur parcours calamiteux à la Coupe du monde, dix mois à peine après sa nomination, rapportent dimanche plusieurs médias locaux.
Le technicien de 63 ans, arrivé en janvier en remplacement du Néo-Zélandais Dave Rennie, avait été accueilli comme un sauveur pour son retour à la tête de l’Australie qu’il avait déjà dirigée de 2001 à 2005, la conduisant notamment à la finale du Mondial-2003, perdue face à l’Angleterre.
Interrogée par l’AFP, la fédération australienne (Rugby Australia) n’a pas confirmé la démission de Jones, annoncée notamment par la chaîne nationale ABC et le quotidien Sydney Morning Herald, ajoutant qu’elle n’avait aucun commentaire à faire.
Selon The Australian, un autre quotidien à grand tirage, Jones a accepté les conditions de son départ, évoquées avec les hommes forts de la fédération, Phil Waugh et Hamish McLennan, ce week-end.
Cité par The Australian, Eddie Jones assure n’avoir « aucun regret » et explique son départ notamment par le fait que les évolutions qu’il souhaite pour le haut niveau en Australie sont mises en oeuvre trop lentement.
« Je suis déçu de cette Coupe du monde. Je suis déçu parce que ce qu’on voulait faire pour changer le système (du haut niveau en Australie) n’a pas pu être fait à court terme », assure-t-il dans le quotidien.
Les spéculations s’étaient intensifiées ces dernières semaines au sujet de la mise à l’écart de l’ancien sélectionneur de l’Angleterre et du Japon, qui n’a enregistré que deux victoires en neuf matches depuis sa prise de fonction en janvier. L’Australie a enregistré la pire performance de son histoire en Coupe du monde, en étant éliminée dès la phase de groupes.
Annoncé avant même le début du Mondial en partance pour le Japon, qu’il a entraîné entre 2012 et 2015, Eddie Jones avait démenti plusieurs fois ces allégations, réaffirmant à la mi-octobre son « attachement » au rugby australien.
« Je n’ai eu aucune proposition d’emploi », déclare encore Jones dans The Australian, affichant son souhait d’entraîner à nouveau une équipe internationale « pour un cycle supplémentaire ».
« Je vis séparé de ma femme parce qu’elle vit au Japon. Je veux passer un peu de temps avec elle. Je veux rester marié. A 63 ans, je ne veux pas divorcer », ajoute encore Jones, actuellement en Grande-Bretagne pour co-entraîner les Barbarians contre le Pays de Galles, à The Australian.
© 2023 AFP
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