Toulouse, 20 nov 2022 (AFP) – Sans-faute: le XV de France termine son année invaincu après avoir logiquement signé dimanche à Toulouse contre le Japon (35-17), adversaire le plus abordable de ses tests d’automne, une treizième victoire consécutive qui conforte son statut de prétendant au titre mondial l’an prochain.
Les Bleus ont cette fois ménagé les nerfs de leurs supporters. Après avoir renversé l’Australie (30-29) et l’Afrique du Sud (30-26) dans les dernières minutes, ils ont tué le suspense beaucoup plus tôt face aux Brave Blossoms.
Deux essais de deux des grands hommes de novembre côté français, l’ailier Damian Penaud et le troisième ligne Charles Ollivon, capitaine du jour en l’absence d’Antoine Dupont, suspendu, les ont mis à l’abri dès la mi-temps (21-3).
A la conclusion de deux mouvements initiés par Matthieu Jalibert, encore une fois auteur d’une belle entrée à l’ouverture, Penaud et Anthony Jelonch en ont ajouté deux dans le deuxième acte, plus débridé sous un soleil revenu.
Avec prudence et humilité, les Français avaient assuré dans la semaine se méfier sérieusement des Japonais, qui avaient accroché la Nouvelle-Zélande (38-31) fin octobre avant de prendre une claque en Angleterre (52-13) la semaine dernière.
Ils gardaient également à l’esprit leurs deux succès compliqués (42-23 et 20-15) là-bas en juillet, face à une équipe très joueuse, et disaient aborder leur triptyque automnal comme une phase finale de Coupe du monde.
– Fickou sorti blessé –
L’intensité proposée par le Japon n’était pas tout à fait celle d’une potentielle finale mondiale, mais les hommes de Fabien Galthié ont rassuré sur leur capacité à enchaîner les matches avec un effectif inchangé. Ou presque.
Car ils se présentaient dimanche, sous le crachin toulousain, sans Dupont après son carton rouge, ni le pilier Cyril Baille et le deuxième ligne Thibaud Flament, victimes du rude combat mené face aux champions du monde sud-africains.
La sortie précoce (16e) de Gaël Fickou, touché à une cheville et remplacé par le troisième ligne polyvalent Sekou Macalou, une nouvelle fois positionné à l’aile, a laissé craindre de nouvelles défections en série.
Mais les impacts nippons n’avaient rien à voir avec ceux des Springboks et les clubs du Top 14 retrouveront dans la semaine des internationaux sans doute moins amochés qu’après le match précédent.
Penaud, qui avait déjà sauvé la patrie contre les Wallabies sur un exploit personnel, a encore fait grossir son compteur en équipe de France en inscrivant ses 20e et 21e essais en 37 sélections, et les 10e et 11e lors de ses onze derniers matches en bleu.
– La grain de folie de Jalibert –
Touché à un genou dans la semaine à l’entraînement, l’ailier de Clermont a d’abord prolongé un coup de pied rasant de Romain Ntamack pour un « grand pont » sur son vis-à-vis japonais, de circonstance le jour de l’ouverture de la Coupe du monde de football.
Supérieure physiquement, à l’image du talonneur Julien Marchand, constamment dans l’avancée devant son public, la France a enfoncé le clou grâce à son capitaine Ollivon, bien servi par son copain d’enfance de Saint-Pée-sur-Nivelle, le demi de mêlée Maxime Lucu, solide et sérieux en l’absence de Dupont.
Cueillis à froid au retour des vestiaires par un essai de Naoto Saito (21-10, 42), les Bleus, privés de ballon, ont mis du temps à réagir.
Jalibert, rentré avant l’heure de jeu à la place de Romain Ntamack, sorti en saignant abondamment du nez, a apporté un grain de folie décisif sur le deuxième essai de Penaud (60e) et celui de Jelonch (73e).
Même s’ils avaient entretemps cédé une deuxième fois défensivement, sur un belle combinaison en touche japonaise, les hommes de Fabien Galthié poursuivent leur implacable marche en avant à moins d’un an de « leur » Mondial.
Ils remettront d’abord leur titre en jeu dans le Tournoi des six nations, qu’ils débuteront le 5 février prochain par un déplacement en Italie.
© 2022 AFP
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