Paris, 7 sept 2022 (AFP) – « On est confiants », a expliqué à l’AFP le directeur général de World Rugby Alan Gilpin, à un an jour pour jour du coup d’envoi de la Coupe du monde de rugby en France (8 septembre-28 octobre 2023).
QUESTION: Nous sommes exactement à un an du coup d’envoi du Mondial…
REPONSE: « C’est vraiment enthousiasmant. C’est toujours formidable d’arriver à cette étape. C’est marrant parce que nous sommes à un an de la Coupe du monde masculine mais aussi à un mois du Mondial féminin en Nouvelle-Zélande. Le niveau d’impatience est donc encore plus élevé. Une grande partie de ce que nous avons fait ces dernières années, on l’a fait par vidéo, avec le Covid en toile de fond. Avec encore un an à tenir, nous avons des ventes incroyables et un intérêt énorme, pas qu’en France mais partout dans le monde. »
Q: N’avez-vous pas peur que les déboires de certains dirigeants du rugby français aient un impact négatif, à commencer par le départ du directeur général du comité d’organisation Claude Atcher?
R: « Nous avons pris très au sérieux les accusations sur le traitement des employés, nous avons parlé avec les différents ministères et avec le comité d’organisation. Tout est allé vite pour être sûr que le staff aille bien, ils font partie de la famille de la Coupe du monde. En termes d’organisation, nous avons une équipe chevronnée en place, maintenant dirigée par Julien Collette avec qui nous avons collaboré étroitement. Nous avons hâte de soutenir Julien vers une Coupe du monde fantastique. »
Q: Et le procès de Bernard Laporte?
R: « Il n’est pas approprié pour World Rugby de commenter des procédures en cours ou une question nationale. »
Q: Avez-vous des inquiétudes après le fiasco de la finale de la Ligue des champions (de football) ?
R: « On peut toujours apprendre de l’expérience d’autres événements. Il y a eu pas mal de discussions entre le comité d’organisation, les autorités à Paris et le gouvernement. Nous avons confiance dans le fait que les leçons ont été apprises et nous sommes convaincus d’avoir un plan solide pour la sécurité, comme pour la +fan experience+ au Stade de France. C’est une enceinte qui accueille régulièrement des matches internationaux. On a aussi le bénéfice d’avoir déjà eu le Stade de France comme pièce maîtresse d’une Coupe du monde auparavant, en 2007. Nous avons des plans éprouvés qui rendront l’expérience pour les supporters fantastique. Il y a des leçons à apprendre et je suis convaincu que nous y parviendrons. »
Q: Que reste-t-il à faire pour World Rugby?
R: « Il y a plein de choses à faire. Un an, c’est le moment où le comité d’organisation passe de la planification aux opérations. Il faut penser à différents tests, la préparation, être sûr que les bonnes personnes font ce qu’elles ont à faire et que tout le monde soit concentré. C’est la phase opérationnelle et c’est génial parce tout le monde est hyper concentré sur comment livrer le meilleur tournoi possible pour les joueurs et les équipes. C’est un point essentiel pour World Rugby. Il y a 2,6 millions de billets, 2 millions ont déjà été vendus et la prochaine phase de vente des tickets individuels va bientôt commencer (le 13 septembre, NDLR). »
Q: Comment définiriez-vous une Coupe du monde réussie?
R: « Ce qui est considéré comme un succès ne varie pas d’un tournoi à l’autre. Surtout pour une Coupe du monde de rugby, après des années compliquées par le Covid. Des stades pleins et vibrants, que nous sommes sûrs d’avoir en France; des équipes à leur meilleur niveau et dans les meilleures dispositions… Tout le monde va travailler pour rendre spéciale la +fan experience+ dans les stades. On a eu la chance de voir ça au Japon, nous allons passer à un autre niveau si on se fie à l’accueil chaleureux qu’on a reçu en France. Au-delà de ça, (nous voulons) des audiences record à travers le monde et nous assurer que les meilleurs moments touchent de nouvelles audiences. On est confiants. »
Propos recueillis par Illtud DAFFYD
© 2022 AFP
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