Wellington, 21 mars 2023 (AFP) – Haut en couleurs, Scott Robertson célèbre ses titres avec des pas de breakdance et surfer l’aide à décompresser, mais il devra surtout honorer son surnom de « Rasoir » et redonner leur tranchant à des All Blacks dont il prendra la direction en 2024.
La Fédération néo-zélandaise de rugby a annoncé mardi que l’ancien troisième ligne international remplacerait Ian Foster l’an prochain, après la Coupe du monde en France prévue cet automne.
Actuel entraîneur de l’équipe néo-zélandaise des Crusaders, Scott Robertson affiche 23 sélections en test matches pour la Nouvelle-Zélande entre 1998 et 2002.
Assez pour se voir affublé du surnom de « Rasoir », en référence à ses plaquages musclés et en hommage à tous les adversaires qu’il a « découpés ».
A 48 ans, son bilan d’entraîneur est plutôt saignant.
Il a commencé par mener l’équipe de Sumner, club proche de sa maison à Christchurch, au sacre régional dans la ligue du Canterbury.
Le presque cinquantenaire a dit récemment avoir apprécié cette expérience au niveau amateur, où il s’est fait les dents en aidant son équipe, composée de commerçants ou de maçons, à s’amuser sur le terrain.
Robertson a encore aiguisé ses talents au niveau provincial en tant qu’entraîneur-assistant de son ancien club de Canterbury, dont il a fini par prendre la tête.
C’était avant le grand saut. En juin 2016, il devient cette fois le chef des Crusaders, l’équipe première alignée en Super Rugby.
La suite est glorieuse: six titres de champions consécutifs depuis sa première saison en 2017, que le « Rasoir » a tous marqués de son empreinte. Après chaque victoire finale, Robertson lançait les festivités avec… des pas de breakdance.
– Manque d’expérience internationale ? –
Il n’est pas rare de voir sa crinière blonde flotter au large, au-dessus des vagues. L’ancien rugbyman pro est aussi amateur de glisse et se rend souvent à l’océan en skate, sa planche de surf sous le bras.
« J’ai la chance de pouvoir surfer avant d’aller au travail », savourait-il récemment.
Beaucoup dans le pays pensent que son heure est venue, lui qui avait été doublé par Ian Foster en 2019. D’autres considèrent que ses succès nationaux ne valent pas une expérience internationale.
Il a bien mené les Barbarians – un XV sur invitation – au succès face à des All Blacks diminués en décembre dernier et a dirigé la sélection néo-zélandaise championne du monde U-20 en 2015.
Mais le « Rasoir » n’a jamais affûté ses talents d’entraîneur à la tête d’une sélection senior.
Scott Robertson reçoit toutefois le soutien d’anciens de ses joueurs tels que Matt Todd, lui aussi autrefois un All Black.
« Bien sûr que le rugby international est différent, mais avec son éthique de travail, son envie de progresser et sa vision novatrice, ce serait super de le voir chez les All Blacks », a dit par téléphone Todd, joint au Japon par l’AFP.
Selon lui, le « Rasoir » a un style bien particulier. « Il amène de l’énergie positive. Il est toujours partant et enthousiaste à l’entraînement. C’est contagieux et ça se répand au sein de l’équipe ».
« Il comprend ses joueurs, prend le temps de bien les connaître, il sait ce qui anime chaque personne ».
© 2022 AFP
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