Six nations: l’Irlande au sommet, l’Ecosse en progrès, l’Angleterre en reconstruction

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Dublin, 18 mars 2023 (AFP) – Alors que l’Irlande, première nation mondiale, a comme prévu concrétisé sa supériorité par un titre et un Grand Chelem, ce Tournoi des six nations 2023 a permis aussi de mettre en lumière une Écosse plus dangereuse qu’avant, une Angleterre en plein doute et un pays de Galles en crise.

. L’Irlande au sommet

À moins de six mois du Mondial en France (8 septembre – 28 octobre), le XV du Trèfle s’est posé en favori pour le titre, qu’il n’a jamais remporté, aux côtés des hôtes français, des All Blacks néo-zélandais et des champions en titre sud-africains.

En cinq victoires dont quatre bonifiées, les hommes d’Andy Farrell ont fait parler leur classe, établissant un nouveau record de points marqués dans le Tournoi (27, sur 28 possibles).

Grâce à une maîtrise de son système de jeu impressionnante, des joueurs en pleine plénitude de leur talent – comment ne pas citer Josh van der Flier, Jonathan Sexton, Caelan Doris ? – et un sélectionneur respecté et sûr de lui, l’Irlande ne peut que voir sereinement son avenir.

. L’Ecosse a passé un cap

Les hommes de Gregor Townsend, actuels cinquièmes au classement mondial, ont clairement passé un cap lors de cette édition 2023. Déjà, ils ont débuté en renouvelant pour la troisième année consécutive la toujours difficile tâche de gagner contre l’Angleterre (29-23), et qui plus est à Twickenham.

Mais ils ont surtout réussi à enchaîner, ce qu’ils n’arrivaient pas à faire précédemment, en l’emportant nettement à Murrayfield face au pays de Galles (35-7).

Stoppés ensuite par les Bleus à Saint-Denis (32-21) puis par l’Irlande à Edimbourg (7-22) avant de dominer l’Italie (26-14), les coéquipiers de Stuart Hogg et Finn Russell méritent leur troisième place dans ce Tournoi.

Portés notamment par leur colossal ailier Duhan van der Merwe, leurs progrès sont indéniables, tant d’un point de vue de l’engagement physique, de l’efficacité, que de l’animation offensive. Il faudra s’en méfier à l’automne au Mondial, où ils ont été versés dans la poule B.

. L’Angleterre à la croisée des chemins

Steve Borthwick savait, au moment de prendre les rênes d’un XV de la Rose en crise après une saison 2022 très en deçà de ses standards, qu’il aurait du pain sur la planche.

Après la déculottée (53-10) reçue à Twickenham par la France, le sélectionneur n’a pu que constater « le fossé » existant entre l’Angleterre et les meilleures équipes du monde et la charge de travail qu’il faudra accomplir avant le Mondial.

Vainqueurs de l’Italie (31-14) et au pays de Galles (20-10), les Anglais se sont montrés hésitants dans leur jeu, trop flou, ainsi que dans le choix de leurs leaders, entre Marcus Smith et Owen Farrell notamment.

Signe d’espoir, ils ont cependant fait plus qu’accrocher l’Irlande (29-16) à Dublin lors de la dernière journée.

. Le pays de Galles en chantier

Défaits lors de leurs trois premiers matches de la compétition, en marquant à chaque fois qu’un seul essai, les Gallois ont fait preuve d’une faiblesse offensive et défensive inquiétante, eux qui il y a deux ans à peine avaient remporté le titre.

Depuis, le XV du Poireau a connu plusieurs phases de turbulence – dont les dernières n’ont été rien moins que des accusations de sexisme au sein de la Fédération (WRU) et une menace de grève de la part des joueurs pendant le Tournoi – qui ont affecté les joueurs ainsi que le staff.

« Je ne sais pas si j’ai réussi à gérer ça », a admis le sélectionneur Warren Gatland, appelé à la rescousse il y a trois mois, dans les colonnes de l’Équipe samedi. « Il s’est passé tellement de choses tout au long de ce tournoi, dans les coulisses, et ça a eu un impact émotionnel sur les joueurs ».

Un préparateur mental, voire toute une escouade, ne sera pas de trop pour remonter le moral des troupes à l’approche du Mondial, que les Gallois débuteront le 10 septembre face aux Fidji.

© 2022 AFP

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