Clermont-Ferrand, 12 mai 2023 (AFP) – Changements d’entraîneur et de président, départs de joueurs majeurs… Clermont, monument de stabilité mais quasi-éliminé de la course à la phase finale du Top 14 cette saison, cherche à se donner les moyens de rebondir pour revenir au premier plan.
Depuis la structuration du championnat sous sa forme actuelle en 2005, l’ASM a disputé la phase finale à treize reprises. Les Jaunards sont même le deuxième club à avoir accumulé le plus de points au classement, derrière l’ogre toulousain.
Cette saison, et pour la deuxième année consécutive, le club auvergnat devrait donc rater le grand rendez-vous. Samedi à Bayonne, les hommes de Christophe Urios, arrivé en janvier sur le banc clermontois, peuvent tout de même sauver leur saison en visant une place dans le top huit, synonyme de qualification pour la Champions Cup. Un lot de consolation pour conclure une saison difficile.
Celle-ci s’est transformée en deuxième exercice de transition consécutif après les départs, l’été dernier, des cadres Camille Lopez (Bayonne) et Morgan Parra (Stade français), avant ceux annoncés en cours de championnats de joueurs comme Arthur Iturria (Bayonne), Damian Penaud (Bordeaux-Bègles) et Judicaël Cancoriet (La Rochelle).
La saison post-Coupe du monde aura donc des airs de nouveauté. Pour mener à bien la restructuration d’un club qui entend se remettre en question à tous les étages, Jean-Claude Pats, directeur du personnel chez Michelin et qui continuera d’exercer cette fonction, a été désigné pour être le nouveau président.
A 63 ans, il prendra les rênes de l’ASM au 1er juin en remplacement de Jean-Michel Guillon, en poste depuis trois ans à la tête d’un club longtemps présenté comme novateur mais dont l’immobilisme ces dernières années lui a fait perdre du terrain sur ses concurrents tant au plan sportif que structurel.
– Rénovation de fond en comble –
Benoît Vaz (48 ans), à la tête d’une entreprise de gestion de fonds et chargé de mission au club depuis janvier, devrait être nommé prochainement directeur général. Il constitue l’un des hommes forts du projet de relance aux côtés de Pats.
Il avait été sollicité, voici quatre mois, par Guillon pour réaliser un audit dans le but de réorganiser et moderniser les différents services du club et développer la marque autour de son environnement sportif et économique.
Directeur du développement sportif, Didier Retière est également impliqué aux côtés de Christophe Urios qui a remplacé Jono Gibbes en janvier, à la manoeuvre pour réorganiser l’effectif.
Urios, qui va rapatrier son staff à l’UBB, va autant s’appuyer sur la formation maison que sur des recrues expérimentées comme l’ouvreur Benjamin Urdapilleta (Castres), les troisièmes lignes argentin Marcos Kremer (Stade français) et néo-zélandais, Pita-Gus Sowakula (Chiefs), le talonneur australien Folau Fainga’a (Western Force) ou le pilier de Montpellier Mohamed Haouas.
Le demi de mêlée Baptiste Jauneau, l’ouvreur Gabin Michet, prêté en fin de saison à Nevers (Pro D2), ou encore le troisième ligne Killian Tixeront représentent eux la relève. L’objectif est de doubler voire tripler tous les postes.
Parallèlement aux futures ambitions sportives de revenir au premier plan national et européen d’ici 2025, la nouvelle direction devra également s’attacher à redorer l’image de l’ASM, récemment ternie par les affaires autour des commotions subies par Alexandre Lapandry et Sébastien Vahaamahina.
Les deux joueurs, auxquels il faut rajouter le Canadien Jamie Cudmore, se sont répandus par médias interposés pour contester leur accompagnement après avoir dû mettre un terme à leur carrière.
© 2022 AFP
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