La sixième journée du Top 14 a offert un grand spectacle. Toulouse a signé une démonstration, Pau a consolidé sa première place et plusieurs outsiders ont marqué des points. Sept affiches, beaucoup d’essais, des mêlées déterminantes et une hiérarchie qui se dessine. Le championnat avance à vive allure.
Toulouse – Bordeaux-Bègles : un champion en mode phase finale
Au Stadium, le Stade Toulousain a dominé l’Union Bordeaux-Bègles 56–13. Huit essais, une animation fluide et une défense agressive. Les Rouge et Noir ont imposé leur rythme dès le départ. À la pause, l’écart était déjà conséquent. En face, l’UBB a tenté de répondre, sans pouvoir tenir la cadence. « On a fait un peu de rotations, mais il faut être irréprochables dans les rucks. Ce soir, ce n’était pas le cas », a résumé Bru. Message clair, et contraste avec la maîtrise toulousaine.
À lire aussi | Anthony Jelonch : « J’aime ces matchs-là, quand c’est dur physiquement »
Pau – Bayonne : la Section garde le cap
Pau a dominé Bayonne 47–24 et conserve le fauteuil de leader du Top 14. La Section a construit son succès autour d’un pack discipliné, d’une mêlée solide et d’une efficacité tranchante dans les zones de vérité. Thomas Laclayat a encore brillé devant. « Changer d’environnement m’a redonné une grosse motivation », glissait le pilier droit. Le projet palois avance, match après match.
Clermont – Toulon : défense de fer au Michelin
L’ASM a étouffé Toulon 27–10. Pression continue, grattages décisifs, sorties de camp propres. Les Auvergnats ont gagné le défi de l’intensité. « On savait que ça passerait par la conquête et les rucks. On a répondu présent », confiait Thomas Ceyte. Le RCT n’a pas trouvé les solutions malgré un sursaut à l’heure de jeu. Clermont enchaîne et se relance pleinement.
À lire aussi | XV de France : Romain Ntamack déterminé avant le défi des Springboks
Lyon – Perpignan : bonus offensif et confiance retrouvée
Le LOU a dominé Perpignan 44–19 avec cinq essais, dont un doublé dans le money-time pour conclure. Jeu d’occupation efficace, vitesse sur les ailes, réalisme près de la ligne. Léo Berdeu a assuré au pied, tandis que Wainiqolo et Maraku ont fait mal en bout de ligne. Lyon grimpe, l’USAP reste sous pression malgré quelques séquences encourageantes.
Racing 92 – Montpellier : sérieux et maîtrise
À Créteil, le Racing 92 a battu Montpellier 32–25. Les Ciel et Blanc ont géré les temps faibles, accéléré quand il le fallait et sécurisé la fin de match. Sans flamboyance, mais propre. Quatrième succès en six journées : la reconstruction francilienne s’installe durablement.
À lire aussi | Top 14 : Toulouse reprend le trône, La Rochelle et Toulon frappent fort
Montauban – Castres : première loin de Pierre-Fabre
Castres s’est imposé à Sapiac 32–28. Les Tarnais menaient largement à la pause, puis ont résisté au retour montalbanais. Mathieu Babillot a montré la voie. « Il y a eu du cœur et du réalisme. On est restés calmes dans les moments chauds », soulignait le capitaine. Montauban s’est accroché, a inscrit quatre essais, mais part frustré. Le bonus défensif ne gomme pas l’occasion manquée.
Stade Français – La Rochelle : bras de fer gagné sur la sirène
À Jean-Bouin, le Stade Français a battu La Rochelle 26–24 grâce à une pénalité de Louis Carbonel après la sirène. Les Parisiens ont construit leur victoire sur une mêlée souveraine. Melikidze et la première ligne ont pesé lourd. Les Maritimes, valeureux, ont recollé deux fois grâce à des enchaînements rapides, avant de céder sur l’ultime faute. Paris reste dans le trio de tête.
À lire aussi | Ugo Mola : « Toto a un peu de budget, il va payer sa bière »
Ce que dit le classement
Après six journées du Top 14, Pau mène avec 19 points. Toulouse suit de près, le Stade Français complète le podium. Lyon et le Racing 92 reviennent forts. Clermont se replace, Castres respire, Bordeaux-Bègles doit réagir. Toulon, Montpellier et Perpignan sont en retard et n’ont plus le luxe de laisser filer des points. La tendance est claire : l’automne sera serré, et chaque indiscipline se paie cash. Prochaine journée, même promesse : du rythme, des chocs directs et des places à défendre pour entrer dans l’hiver dans le bon wagon.

