Sur le terrain, cette finale du Top 14 a frôlé la perfection. En tribunes, en revanche, pour les spectateurs, les animations n’ont pas été à la hauteur. Chez Vibrez Rugby, média indépendant sans journalistes accrédités, nous ne sommes pas invités en tribune de presse (depuis toujours). Nous avons donc vécu cette soirée depuis les gradins, comme tous les supporters présents. Et notre ressenti est sans détour : le spectacle sportif était exceptionnel, mais l’enrobage festif, lui, laissait franchement à désirer. Je ne parle pas ici de l’ambiance dans les tribunes, toujours aussi conviviale entre tous les spectateurs, au stade mais aussi dans Paris !
La LNR avait pourtant misé gros, mais pas suffisamment. La cérémonie d’ouverture avait été confiée à Benjamin Millepied, ancien directeur de la danse de l’Opéra de Paris. Sa fresque chorégraphiée, pensée pour sublimer les gestes du rugby, mobilisait plus de 250 participants, dont des danseurs professionnels et des collaborateurs de la Société Générale et de la GMF. L’intention était belle. Mais dans les faits, le rendu est resté trop sage. Merci pour les salariés de vos partenaires, certes. Mais pour ceux qui ont payé leur place, on attendait davantage : plus de rythme, plus d’intensité, notamment à la mi-temps et à la fin du match. Le public est resté sur sa faim de ce côté-là.
Comparée à l’exubérance des shows de la NFL – sans en attendre autant, évidemment – cette cérémonie manquait d’ampleur. Trop académique. Et à la mi-temps ? Aucun souvenir d’une animation marquante, hormis les speakers qui hurlaient dans les micros. Ou alors, nous l’avons tout simplement manquée… pourtant, nous ne sommes pas allés chercher de boisson gazeuse, au vu du prix d’un verre de 40 cl (et non plus 50 cl)… Merci la shrinkflation, au passage.
Enfin, après la remise du Bouclier de Brennus, la conclusion s’est faite presque en sourdine : trois feux d’artifice ont timidement tenté de clore la soirée. Le contraste avec la grandeur du match était saisissant. Cette finale du Top 14 aurait mérité une mise en scène à sa hauteur, surtout pour la mi-temps. Hélas, sur ce point, la LNR, pour nous, a manqué le coche. L’émotion était sur la pelouse et partagée entre tous les spectateurs (et c’est bien l’essentiel), pas dans l’organisation.
JCD.