Paris, 26 nov 2022 (AFP) – Toulon, pourtant dominé jusqu’à l’heure de jeu, a fait chuter le Stade français (17-12) pour la première fois de la saison dans son stade Jean-Bouin, où il était jusqu’à présent invaincu, samedi soir lors de la 11e journée du Top 14.
Le club varois, qui restait sur deux défaites consécutives et dont c’est la première victoire à Paris depuis cinq ans, remonte provisoirement à la 5e place (26 points), de bon augure avant de recevoir le Racing 92.
Malgré le point de bonus arraché à la dernière seconde, les Soldats roses (4e, 27 pts) peuvent nourrir des regrets, eux qui menaient à la mi-temps (9-0) et qui s’apprêtent à accueillir La Rochelle samedi prochain.
« En deuxième période, on a enchaîné deux, trois erreurs très basiques, on leur a fait des cadeaux et Toulon en a bien profité pour revenir dans le match », a déploré leur manager Gonzalo Quesada après la rencontre.
La première période, hachée, brouillonne, empreinte de part et d’autres de déchets, de pertes de ballons, a été bien ennuyeuse, il faut bien l’avouer, les joueurs semblant reprendre le rugby après de longues vacances et non pas après une simple trêve internationale.
– Toulon « a pris l’ascendant » –
Les pénalités se sont par conséquent accumulées, notamment côté varois, dont ont profité les Parisiens grâce au coup de pied de leur ouvreur Joris Segonds (9-0, 26e).
Résultat de cette frustration: des tensions entre joueurs, qui agacent l’arbitre Ludovic Cayre, au point qu’au retour des vestiaires, les deux talonneurs, Mickaël Ivaldi côté parisien, et Anthony Etrillard côté varois, sont priés de rejoindre le bord du terrain, punis pour dix minutes.
Cet épisode a eu l’avantage de calmer les esprits et de reconcentrer tout le monde sur le jeu, et le RCT en a profité pour enfin concrétiser sa domination, marquant de belle manière par son pilier géorgien Beka Gigashvili (9-7, 56e).
Les Varois, décidément réveillés, au sein desquels brillent leur demi de mêlée Baptiste Serin, leur ailier Gabin Villière, de retour après six mois sans jouer, et le capitaine des Bleus Charles Ollivon, précieux, sont ensuite passés devant au score à la 62e (10-9), avant d’enfoncer le clou, par le troisième ligne Facundo Isa (17-9, 67e).
En deuxième période, « on a le mérite d’être meilleur stratégiquement: on a pris l’ascendant pour ne plus jamais le lâcher », a estimé Serin après le match.
Le Stade français, privé de Morgan Parra sur saignement à la 57e et en infériorité numérique après le carton de Giorgi Melikidze à la 67e, a malgré tout limité les dégâts en prenant le point du bonus défensif, grâce à Segonds à la dernière seconde.
© 2022 AFP
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